სიყვარული

Géorgie

* "amour" en Géorgien

Quelques précisions sur cette langue

Le géorgien est la langue officielle de la République de Géorgie.
Le géorgien est la langue maternelle d’environ 3,9 millions d’individus dans la Géorgie elle-même (soit 83 % de la population du pays), et celle d’environ 500 000 Géorgiens à l’étranger (particulièrement en Turquie, en Iran, en Russie, aux États-Unis et en Europe).
Le géorgien fait partie des langues caucasiennes, du groupe kartvélien, groupe qui comprend également le svane et le mingrélien (parlés dans le nord-ouest de la Géorgie) et le laze (langue parlée sur la côte orientale de la Mer Noire, particulièrement de Trabzon à la frontière géorgienne).
Certains chercheurs émettent l’hypothèse que la structure grammaticale du géorgien ressemblerait à celle du sumérien, et que les deux langues seraient apparentées.

Quelques références littéraires et cinématographiques

ЛETЯT ЖYPABЛH, LETIAT JOURAVLI
(QUAND PASSENT LES CIGOGNES)

MICHAEL KALATOZOV (1957, noir et blanc)

(Palme d’or au festival de Cannes en 1958) – Tatyana Samoïlova (Veronika), Alexeï Batalov (Boris), Valentin Zoubkov (Stepan).

Pendant la Seconde Guerre mondiale Veronika est fiancée à Boris. Il a décidé de s’engager comme volontaire et ils se séparent. Dans le ciel passe un vol de cigognes. Elle reste sans nouvelles de lui, il meure au front sans que ses proches en soient informés. Veronika, dont les parents sont morts à la suite d’un bombardement, s’installe chez les parents de Boris où vit également Mark, le frère de son amoureux, qui a réussi à échapper à l’enrôlement. Celui-ci n’éprouve aucun état d’âme à la séduire. Finalement elle cède à ses avances, il s’agit d’un viol, et ils se marient mais elle ressentira un vif remords de cette situation. Elle s’investit dans l’aide et le réconfort aux soldats blessés et rapatriés et garde espoir du retour de Boris. La guerre est finie et c’est avec un bouquet de fleurs à la main que Veronika traverse la foule en liesse qui acclame les soldats de retour au pays. Elle apprend la mort de Boris. Debout sur la locomotive Stepan, l’ami de Boris, fait un discours plein de force sur le retour de la paix et la nécéssité de reconstruire le pays. Veronika en larmes, distribue les fleurs, destinée à son bien-aimé, aux soldats. Dans le ciel passe un vol de cigognes…

APRILI (AVRIL)

OTAR LOSSELIANI (1961, noir et blanc)

Tania Tchanturia (lui) Guia Tchirakadze (elle)

Un bel arbre abrite un jeune couple d’amoureux. On le coupe pour en faire des meubles. Leur appartement se retrouve soudain encombré par cette frénésie de meubles qu’ils passent leur temps à nettoyer et à astiquer. Ce film de fin d’étude d’Otar Losseliani a été interdit, et le cinéaste tente d’en expliquer la raison : « Ces films n’étaient pas anti-soviétiques. Ils décrivaient la réalité qui pouvait se passer du système, les problèmes humains qui continuaient à exister et qui, peut-être, pour la censure, soulignaient le côté passager du bolchevisme. »

GAGMA NAPIRI
(THE OTHER BANK, L’AUTRE RIVE)

GEORGES OVASHVILI (2010)

(« Regard d’or » au festival du film de Fribourg 2010) – Adapté d’une nouvelle de l’écrivain géorgien Nugzar Shataidze – Tedo Bekhauri (Tedo), Archil Tabukashvili,Temo Goginava, Lia Abuladze, Leila Khokhosadze.

Nous sommes à la fin des années 1990, quelques années après la guerre entre la Géorgie et l’Abkhazie, un conflit qui a entraîné le déplacement de milliers de gens. Tedo n’a que quatre ans quand il doit fuir avec sa mère l’Abkhazie en proie à une guerre civile qui leur a tout pris. Son père, qui souffre du cœur, a dû rester sur place le voyage aurait été trop dur. Il vit avec sa mère Keto, dans un modeste abri des alentours de Tbilissi où se trouvent des réfugiés d’Abkhazie. Tedo, âgé de douze ans, travaille comme apprenti dans un garage et sa mère est vendeuse. Il lui glisse en cachette ce qu’il gagne pour qu’elle n’ait plus besoin de se prostituer. Lorsqu’il découvre qu’elle a un amant, il ne le supporte pas et décide de retourner auprès de son père en Abkhazie resté sur…l’autre rive. Il va devoir affronter des mésaventures et bien souvent l’hostilité des autres, mais si la vie le malmène, elle va aussi l’enrichir pour grandir.

გრძელი ნათელი დღეები,GREZLI NATELI DGEEBI (EKA ET NATIA, CHRONIQUE D’UNE JEUNESSE GEORGIENNE)

NANA EKYTIMIDHVILI ET SIMON GROß (2013)

(Blue Angel du meilleur réalisateur au Festival du film d’Art 2013, nombreuses nominations internationales) – Lika Babluani (Eka, Blue Angel de la meilleure actrice) – Mariam Bokeria (Natia), Zurab Gogaladze (Kote), Data Zakareishvili (Lado), Ana Nijaradze (Ana).

Géorgie 1992 à Tbilissi, au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique. Eka et Natia ont 14 ans, elles sont complices, inséparables et leur amitié est fusionnelle. La mère de Natia n’apprécie pas Katia, elle pense qu’elle a une mauvaise influence sur sa fille. Cette dernière est courtisée par Kote qui souhaite l’épouser. Éconduit, Kote emploi la force, il la kidnappe pour la forcer à se marier avec lui. Eka et Katia vivent dans une société dominée par les hommes. Avec l’optimisme de leur jeunesse elles veulent faire évoluer la société et lutter pour leur liberté. Elles sont à mi-chemin entre l’adolescence et l’âge adulte, à l’âge des premiers émois mais aussi du désir d’émancipation, de résistance… Une chronique sensible et touchante dans un pays nouvellement indépendant où la société peine à trouver ses repères.

PATARDZLEBI (LES MARIÉES)

TINATIN KAJRIHVILI (2014)

(Sélection festival de Cabourg 2015) – Mari Kitia (Nutsa), Girogi Maskharashvili (Goga), Giorgi Makharadze (Bachane)

Nutsa, mariée, vit avec ses deux enfants en bas âge à Tbilissi. Son mari est absent de leur quotidien, il a été arrêté. Sa vie s’organise entre les visites mensuelles en prison et élever ses enfants. Une sorte de routine s’installe entre lui enfermé et elle esseulée dehors. Leur amour résistera-t-il à cette épreuve ?

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