Amor

Argentine

Bolivie

Chili

Colombie

Costa Rica

Cuba

Equateur

Guatemala

Honduras

Mexique

Nicaragua

Panama

Paraguay

Pérou

République dominicaine

Salvador

Uruguay

Venezuela

* "amour" en Espagnol

" Je t'aime "
Quelques précisions sur cette langue

L’espagnol ou le castillan, est une langue romane, parlée en Espagne et dans de nombreux pays d’Amérique, ainsi que d’autres territoires dans le monde associés à un moment de leur histoire à l’ancienne métropole.
La langue espagnole, issue du latin vulgaire parlé autour de la région cantabrique, au nord de la péninsule Ibérique, s’est diffusée en suivant l’extension du Royaume de Castille puis fut menée en Afrique, aux Amériques et en Asie Pacifique avec l’expansion de l’empire espagnol entre le XVe et le XIXe siècle, circonstances historiques qui en font la langue romane la plus parlée dans le monde actuellement. L’espagnol est maintenant la langue maternelle d’environ 468 millions de personnes et est utilisé par près de 559 millions de personnes, ce qui la hisse au troisième rang mondial en termes de locuteurs, derrière le chinois mandarin et l’anglais, et au deuxième rang en termes de locuteurs de naissance. L’espagnol est l’une des principales langues de communication internationale, avec l’anglais et le français.
Elle est langue officielle de très nombreux pays et l’une des 24 langues officielles de l’Union européenne et l’une des 6 langues officielles de l’ONU.

Quelques références littéraires et cinématographiques

Argentine

ROSAURA A LAS DIEZ (ROSAURA À DIX HEURES)

MARIO SOFFICI (1958, noir et blanc)

Inspiré de la première nouvelle de l’écrivain argentin Marco Denevi – Susana Campos(Rosaura), Maria Luisa Robledo (Doña Milagros),  Alberto Dalbes (David), Maria Concepción César (Matilde).

Rosaura semble être un personnage imaginaire inventé par Camilo, un jeune homme tranquille. Il montre une vieille photographie d ‘une ex petite amie sexy et espère afin d’attirer l’attention de la fille du propriétaire où il habite, et dont il est amoureux. Mais les choses ne se déroulent pas comme il l’espérait. Un jour, à dix heures, une certaine Rosaura en chair et en os, débarque et il va se sentir obligé de l’épouser.

 

LA CHIFRA IMPAR (LE CHIFFRE IMPAIR)

MANUEL ANTIN (1961, noir et blanc)

Lautaro Murua, Maria Rosa Gallo, Milagros de la Vega, Sergio Renan, Maurice Jouvet.

Luis est délaissé par sa mère pour son frère cadet Nico, malade. Ce dernier a une fiancée, Laura, que Nico s’empresse de séduire. Il l’épouse et le couple part vivre à Paris où ils mènent une vie bourgeoise sans histoire. Le frère meurt, mais la mère ne le révèle pas à Luis auquel elle écrit régulièrement, ses lettres restent son seul lien avec l’Argentine. Un jour, elle lui écrit, Nico a demandé de vos nouvelles. Par ce lapsus, le fantôme du frère qui hante Laura, fait irruption dans leur vie quotidienne. La mère ajoute, qu’il ira bientôt les voir à Paris. Soudain, s’éveille une culpabilité dans le couple et la menace impalpable du retour de Nico, installe entre eux la présence du défunt. Ce fantôme, bien vivant dans leur conscience, semble vouloir se venger et les empêcher de vivre heureux.

 

LA TREGUA (LA TRÊVE)

SERGIO RENAN (1974)

Adapté du roman homonyme de Mario Benedetti – Hector Altério, Anna Maria Picchio, Luis Brandoni, Marilina Ross, Carlos Carella

Martin Santomé a cinquante ans et, veuf depuis vingt ans, il est employé de bureau et vit avec ses trois enfants. Sa vie n’a aucune fantaisie, mais la routine asphyxiante ne semble pas lui peser. Quand arrive Laura, une nouvelle collègue de travail âgé de 24 ans, sa vie bascule. Martin tombe amoureux, croit avoir rencontrer le bonheur et une nouvelle page de sa vie s’ouvre, mais va-t-il pour autant connaître la sérénité dans cette relation amoureuse ?

 

CAMILA

MARIA LUISA BEMBERG (1984)

Oscar du meilleur film en langue étrangère – Susu Pecorero (Camila), Imanol Arias (Ladislao), Hector Alterio (Adolfo), Elena Tasisto (Joaquina), Carlos Munoz (Monseigneur Elortondo).

Un film qui fait date, probablement parce qu’il voit le jour à une époque où l’Argentine retrouve la démocratie. L’histoire se situe à Buenos Aires entre 1825 et 1850. Camila, une jeune fille d’éducation traditionnelle, s’éprend de Ladislao Gutiérrez, un père jésuite. Ce dernier, très troublé par la beauté de la jeune femme, devient son amant. Déchiré par cette histoire, s’engage pour lui une lutte intérieure : renoncer à l’amour qu’il ressent pour Camila et préserver sa vocation religieuse, ou se laisser guider par ses sentiments. La passion va-t-elle l’emporter ?

 

TANGO

CARLOS SAURA (1998)

Oscar du meilleur film en langue étrangère – Miguel Angel Sola (Mario), Cecilia Narova (Laura), Mia Maestro (Elena).

Mario Suarez, un metteur en scène renommé, a du mal à se remettre du départ de sa femme. Pour faire face à son chagrin, il se lance avec fougue dans le projet d’un film sur le tango. Au cours des auditions on lui présente Elena, une ravissante danseuse, protégée d’Angel Larroca, le principal commanditaire du spectacle, un curieux personnage aux activités pas très honnêtes. Entre Mario et Elena se noue une relation amoureuse qui va vite se transformer en passion. Un soir Elena lui annonce qu’elle quitte Larroca pour venir le rejoindre. Larroca, lors d’une répétition, va demander à ses hommes de mains de tuer la belle Elena. Va-t-elle mourir ? Qui, Mario ou Larroca sera le vainqueur ?

 

PLATA QUEMADA (VIES BRÛLÉES)

MARCELO PIÑEYRO (2001)

Prix Goya du meilleur film en langue espagnole – Eduardo Noriega (Angel), Leonardo Sbaraglia(El Nene), Pablo Echarri (El Cuervo).

Buenos Aires 1965. Angel et Nene, dits les jumeaux, ne sont pas frères mais amants et gangsters. Leur relation sulfureuse commence à s’étioler et ils aimeraient bien retrouver l’étincelle qui les ferait vibrer à nouveau. Un jour on leur propose un gros coup, ils imaginent secrètement que ce nouveau défi pourrait leur permettre de se retrouver. Mais rien ne va se passer comme ils l’espéraient. Un polar noir, tiré d’une histoire vraie qui sent le soufre.

 

ELSA et FRED

MARCOS CARNEVALE (2006)

China Zorilla (Elsa), Manuel Alexandre (Alfredo), Blanca Portillo (Cuca).

Elsa, 82 ans, est débordante de vitalité et, malgré son corps de femme d’un âge certain, elle est pleine d’espoir. Alfredo, veuf, emménage et devient son nouveau voisin. Elsa a depuis toujours un grand rêve, vivre la scène mythique où Anita Ekberg, dans la Dolce Vita, se baigne dans la fontaine de Trevi. Elle, n’a jamais cessé de rêver, alors qu’Alfredo, qui a perdu le goût de vivre, pense qu’il est trop tard pour rêver. Elle va tout faire pour le convaincre de l’accompagner à Rome. Elsa, qui entre dans sa vie comme une fusée, lui insuffle un air de jeunesse, d’insouciance et de folie légère. Alfredo devient Fred, son amoureux, et se laisse emporter dans ce tourbillon de vie ayant compris finalement que le temps qu’il lui reste à vivre est précieux. China Zorilla, est une actrice uruguayenne, au tempérament de feu qui manie avec subtilité l’art du mensonge et donne à cette comédie une légèreté particulièrement énergisante pour les spectateurs.

 

CARANCHO

PABLO TRAPERO (2010)

Martina Guzmán (Lujan), Ricardo Darin (Sosa), Carlos Weber (El Perro).

C’est au cœur de la nuit dans Buenos Aires que se rencontrent Lujan, une infirmière urgentiste qui porte secours à un blessé grave, et Sosa, un« carancho » c’est-à-dire un avocat spécialisé dans les arnaques aux assurances automobiles. Une arnaque juteuse sachant que les accidents de la route sont la première cause de mortalité en Argentine. Elle, pour tenir le coup, est devenue accro à l’héroïne, lui, conscient d’exploiter les autres, voudrait sortir de ce milieu mafieux. Comment faire machine arrière, l’amour peut-il résoudre tout ? Ainsi débute l’histoire de ces amants de la nuit. Bien que Sosa ait tout de suite avoué son métier et que Lujan se sente emporté dans le tourbillon de la passion, va-t-elle pouvoir vivre avec un truand ?

 

LES ACCACIAS

PABLO GIORGELLI (2011)

Hebe Duarte (Jacinta), German de Silva (Ruben), Nayra Calle Mamani (Anahi), Monica Coca, Lili Lopez.

Ruben, un routier qui transporte des troncs d’accacias sur la plate-forme de son camion, part pour un long voyage (1500km) de la forêt paraguayenne à Buenos Aires. A peine est-il sur la route, qu’il s’arrête pour prendre, sans enthousiasme, Jacinta, une jeune femme guaranie, et son bébé, une petite fille de 5 mois. Commence alors un étrange road-movie entre cet homme d’âge mûr, qui ne semble plus croire en grand chose, et cette femme qui, blessée par la vie, prend son destin en main et part sans but apparent. Ce film minimaliste dans ses dialogues n’évoque pas le passé des protagonistes ni leur quête à cet instant de leur rencontre. Le dénouement amoureux laisse entrevoir une possibilité de bonheur au bout du voyage.

 

MEDIANERAS

GUSTAVO TARETTO (2011)

Pilar Lopez de Ayala (Mariana), Javier Drolas (Martin), Inés Efron (Ana), Carla Peterson (Marcela), Rafael Ferro (Rafa).

Ils sont seuls dans la ville parmi la foule, pas n’importe laquelle, nous sommes à Buenos Aires, capitale de 3 millions d’habitants ! Cette romance urbaine, à la fois poétique et réaliste, fait apparaître toutes les névroses, les enfermements et les espoirs de la vie citadine. Le réalisateur croise avec plaisir les trajectoires de deux inconnus : Maria, architecte, qui n’a pas trouvé d’autres boulots que de décorer des vitrines et Martin, un web-designer qui crée des sites internet chez lui. Tous deux se remettent mal d’une rupture amoureuse, habitent à quelques mètres l’un de l’autre et se croisent sans se voir. On aimerait, alors qu’ils fréquentent les mêmes lieux, qu’ils se rencontrent mais l’anonymat de la ville les sépare. Ce sont ces occasions manquées, ces frôlements qui font de Médianeras une comédie romantique originale. Le réalisateur, sous forme de comédie légère, aborde avec subtilité le paradoxe de nos sociétés d’aujourd’hui : l’évolution parallèle des moyens de communication et de la solitude des individus.

 

Chili

 

LA VIDA DE LOS PECES (LA VIE DES POISSONS)

MATÍAS BIZE (2010)

Prix Goya du meilleur film en langue espagnole – Blanca Lewin (Beatriz), Antonia Zegers (Mariana), Victor Montero (Pablo), Sebastián Layseca (Ignacio), Santiago Cabrera (Andrés).

Andrés, journaliste chilien vivant à Berlin depuis dix ans, revient au Chili pour quelques jours et repartir définitivement en Europe. Un soir, lors d’une fête d’anniversaire, il retrouve ses amis d’enfance et surtout Beatriz, son grand amour, aujourd’hui mariée. Ils évoquent leurs souvenirs qui réveillent bien des émotions. Ces retrouvailles vont elles remettent en cause son départ ? Peut-on revivre une passion ? Le face-à-face entre Andrés et Beatriz, un huit clos intimiste et sentimental rythmé par de la musique et de longs silences, révèle avec délicatesse les passions humaines et le grand amour.

 

GLORIA

SEBASTIEN LELLIO (2013)

Pauline Garcia (Gloria), Sergio Hernandez.

Gloria est une femme divorcée de 58 ans qui se sent libre de vivre sa vie. Ses enfants ont quitté la maison et elle n’a pas l’intention de s’enfoncer dans la solitude et de passer ses soirées toute seule. Elle sort, fait la fête, s’étourdit, chante, écoute de la musique à tue-tête mais cette envie de croquer la vie peut aussi engendrer une sensation de vide. Quand elle rencontre Rodolfo, un ancien officier naval de sept ans son aîné, elle est tout de suite conquise. Leur relation s’épanouie et devient permanente, ce qui force Gloria à se confronter à ses propres secrets.

 

MIRAGE D’AMOUR 

HUBERT TOINT (2015)

Prix du public festival de Cabourg 2015 – d’après le roman Mirage d’amour et fanfare (1998) de l’écrivain chilien Hernán Rivera Letelier, à l’origine adapté par Bernard Giraudeau et coréalisé avec Bernard Rap, un projet arrêté lors de leurs disparitions.

Marie Gillain (Hirondelle), Jean-François Stévenin ( Alexandre), Eduardo Pacheco (Bello).

Nous sommes en 1925 à Pampa Union, une mine de salpêtre dans le désert d’Atacama situé au Nord du Chili où vivent les mineurs et leurs familles. Quand Hirondelle, pianiste du muet au cinéma de la ville, et Belo, un séduisant trompettiste de jazz qui joue dans les bordels de la région, se rencontrent l’alchimie est si particulière qu’il passe une nuit de passion. Leur histoire d’amour, tout juste naissante, sera bouleversée par la répression d’un pouvoir dictatorial.

 

Colombie

 

INSIDE (LA CARA OCCULTA OU LA FACE CACHÉE)

ANDRÉS BAIZ (2011)

Quim Guttierez (Adrián) , Martina Garcia (Fabiana), Clara Lago (Bélen), Juan A. Baptista (l’agent de police).

Adrián, un homme séduisant, chef d’orchestre de la Philarmonie de Bogota, et Belén sont jeunes et amoureux. Un jour Bélen disparaît et Adrian désespéré fini par se consoler dans les bras de Fabiana qui s’installe chez lui. La police le soupçonne d’avoir assassiné Bélen, quant à Fabiana elle va peu à peu sentir une présence indicible, entendre des bruits étranges. La maison serait-elle hantée ? Bélen a-t-elle disparue ou est-elle morte ? La police mène une enquête, Adrián est suspecté. La jalousie peut donner l’idée à certaines femmes d’échafauder un stratagème pour mettre à l’épreuve les sentiments de l’autre. Mais la situation peu s’inverser et devenir une parfaite illustration du proverbe « telle est prise qui croyait prendre ».

 

PARAISO TRAVEL

Simon Brand (2008)

Adapté du roman homonyme de Jorge Franco-Ramos – Ana De La Regueira (Milagros), Margarita Rosa De Francisco (Raquel), Aldemar Correa (Marion), Vicky Rueda (La Calena), John Leguizamo (Roger).

Marlon et Reina s’aiment et leur grand rêve c’est de partir pour New York pour vivre une vie meilleure. Ils quittent la Colombie plein d’espoir mais le voyage est semé d’embûches et ne ressemblent pas à ce que leur avait dit l’agence de voyage « Paraiso travel ». Aussi vont-ils vite déchanter. Arrivés à New York, Marlon s’égare et cherche désespérement Reina. Clandestin, SDF, sa vie bascule et devient un enfer.

 

Costa Rica

 

DEL AMOR Y OTROS DEMONIOS (DE L’AMOUR ET AUTRES DÉMONS)

HILDA HIDALGO (2009)

Adapté du roman homonyme de Gabriel García Márquez (Prix Nobel de littérature en 1982) – Eliza Triana Amaya (Sierva Maria), Pablo Derqui (le prêtre), Joaquin Climent, Margarita Rosa de Francisco, Jordie Tauter.

Carthagène-des-Indes au XVIIIe siècle sert de cadre à la surprenante histoire d’un amour interdit entre Sierva Maria, une adolescente enragée et possédée par les démons, et le Père Cayetano, chargé de l’exorciser. Sierva Maria, la fille d’un marquis, mordue par un chien couleur cendre portant un croissant de lune blanche au front, est soupçonnée d’être atteinte de la rage et de possession démoniaque. Enfermée dans un couvent dans le pavillon des enterrées vives, le prêtre exorciseur va vivre avec elle une passion folle et destructrice. L’origine de cette histoire vient d’un fait réel. En 1949, lors de fouilles dans le couvent de Santa Clara en Colombie, des archéologues découvrent les restes d’une fillette de 12 ans, Sierva Maria de Todos los Angeles, avec une extraordinaire chevelure cuivrée de 22 mètres de long. Cette incroyable découverte renvoi le romancier à une histoire que lui contait sa grand-mère, celle d’une petite marquise morte de la rage à 12 ans. Gabriel Garcia Marquez pense que cette sépulture pourrait être la sienne, il tient le fil conducteur d’une histoire, son imagination flamboyante fera le reste.

 

Cuba

 

LUCIA

HUMBERTO SOLAS (1968)

Raquel Revuelta (Lucía), Eslinda Núñez, Adela Legrá, Adolfo Llauradó (Tomas), Ramón Brito (Aldo), Eduardo Moure.

Il s’agit d’un drame historique, qui se déroule sur trois périodes (1895, 1932, 1960) où Lucía interprète successivement trois femmes qui dans chaque épisode suit, par amour, un homme qui va l’entraîner à participer à des moments clefs de l’histoire cubaine en lutte pour son indépendance. Dans le premier récit de ce tryptique, elle incarne une bourgeoise créole pendant la guerre d’indépendance. Trahie, Lucía commet un meurtre et sombre dans la folie. Dans le second, qui se déroule sous la dictature de Machado, elle abandonne sa petite vie bourgeoise pour suivre un révolutionnaire dont la fin tragique la laisse seule face à son destin. Dans le dernier Lucía est une jeune paysanne amoureuse d’un mari machiste et jaloux, elle va lutter pour faire évoluer et libérer la condition de la femme.

 

RETRATO DE TERESA (PORTRAIT DE TERESA)

PASTOR VEGA  (1979)

Daisy Granados (Teresa), Adaulfo Llauradó (Ramón), Alina Sanchez, Raúl Pomarez.

La Havane en 1970. Teresa, chef d’entreprise dans une usine textile où elle est aussi déléguée syndicale et médiatrice culturelle, a trois enfants. Ses responsabilités et son quotidien laisse peu de place à une vie de famille traditionnelle épanouie. Son mari, machiste, le lui reproche et lors d’une violente querelle conjugale elle découvre qu’il a une maîtresse. Mais elle refuse de se soumettre.

 

CECILIA

HUMBERTO SOLAS (1982)

Adapté du célèbre roman Cecilia Valdés ou la Colline de l’ange de Cirilo Valaverde (1882) – Daisy Granados (Cécilia), Imanol Arias (Leonardo), Miguel Benavides (Pimienta), Raquel Revuelta (mère de Leonado), Eslinda Núñez (Isabel).

Nous sommes à la Havane au XIX siècle. La belle mulâtre Cécilia, ambitionne d’accéder dans le monde de l’aristocratie blanche. Elle séduit le jeune aristocrate Leonardo, mais celui-ci est promis, par décision de sa mère, à une latifundiste blanche et Cécilia est aimé par un mulâtre libre. Le jour de la Boda (mariage), une tragédie va se dérouler.

 

CLANDESTINOS

FERNANDO PÉREZ (1987)

Luis Alberto García (Ernesto), Isabel Santos (Nereide), Susana Perez (Carmen), Jorge Luis Sanchez (Pino), René Losada.

Ernesto, un jeune révolutionnaire qui lutte contre le régime de Batista, est en prison. Il fait la connaissance de Nereida, une jeune inconnue à l’apparence étrange, qui ne lui fait pas confiance, mais elle veut participer à leur lutte. Intégrée au groupe, elle va gagner la confiance d’Alberto et son amour. Ils lutteront contre la dictature et seule la mort les séparera.

 

FRESA Y CHOCOLATE (FRAISE ET CHOCOLAT)

TOMAS GUTIÉRREZ ALEA et JUAN CARLOS TABIO (1993)

Jorge Perugorría (Diego), Vladimir Cruz (David), Mirta Ibarra (Nancy), Francisco Gattorno (Miguel), Marilyn Solaya (Vivian).

A la sortie de ce film le thème des minorités sexuelles avait été peu abordé dans le cinéma latino-américain, Tomas Gutiérrez Alea confie: « c’est un film contre l’intolérance. Pour apprendre que celui qui n’est pas avec moi n’est pas forcément contre moi ». Nous sommes à la Havane dans les années soixante-dix. Diego, artiste homosexuel cultivé, raffiné, croyant et courageux, s’éprend de David, un universitaire membre des jeunesses communistes. De leur rencontre fortuite va naître une profonde amitié. Diego se bat pour être libre et faire évoluer la société cubaine, David va apprendre à avoir un autre regard et à s’ouvrir à des idées qu’il ne partage pas.

 

VIVA CUBA

JUAN CARLOS CREMATA MALBERTI (2006)

Tarrau Broche (Malu), Milo Avila (Jorgito), Jimenez Rodriguez (Luisa Maria, mère de Jorgito) Vega Alamar (Luisa, mère de Malu).

Malu et Jorgito sont deux enfants qui se sont promis une amitié éternelle. Quand la grand-mère de Malu meurt, sa mère décide d’aller vivre à l’étranger. Malu comme Jorgito n’acceptent pas l’idée d’être séparés. Ils vont ensemble décider de fuguer et commencer un voyage plein de péripéties à travers Cuba. Le cœur l’a emporté sur la raison.

 

MELAZA (MÉLASSE)

CARLOS LECHUGA (2012)

Yuliet Cruz (Monica), Miguel Gómez (Aldo), Luis Antonio Gotti, Ana Gloria Buden.

C’est une histoire d’amour entre deux êtres qui, malgré les difficultés du quotidien, continuent à s’aimer. Ils vivent dans une minuscule maison qui leur impose une promiscuité où plusieurs générations se côtoient, ce qui ne facilite guère l’épanouissement du couple. D’où le choix pour retrouver un peu d’intimité de faire l’amour sur un matelas miteux dans l’usine. Néanmoins tous les matins ils partent, main dans la main, à leur travail. Monica, surveille une usine de rhum désaffectée et Aldo, instituteur, enseigne la natation à des enfants dans une piscine… sans eau. Le soir venu, ils louent leur maison à Marquez, un ami infidèle, et vont flâner sur le Malecón. Quand la police découvre ce revenu parallèle, ils ont une amende qui met en péril la survie de la famille. Pour la régler, ils sont contraints d’avoir recours à des moyens illégaux, vente clandestine, vol, prostitution. Mais à travers leur gestuelle, leurs regards et quelques mots, on comprend qu’Aldo et Monica s’aiment d’un amour profond que rien ne semble pouvoir détruire.

 

Équateur

 

LA TIGRA (LA TIGRESSE)

CAMILO LUZURIAGA (1990)

D’après une nouvelle de José de la Cuadra – Lissette Cabrera (Francisca), Rossana Iturralde (Juliana), Veronica Garcia (Sara), Virgilio Valero (Clemente).

Trois sœurs orphelines vivent dans la ferme familiale isolée au cœur des Andes. Francisca, l’aînée, belle, sensuelle, et indomptable, surnommée « la Tigra » mène d’une main de fer le domaine et gère tout, y compris la vie de ses soeurs Juliana et Sara. Personne n’ose lui désobéir. Un médecin noir prédit aux deux sœurs aînées, qu’elles ne perdront jamais leur terre si Sara, la benjamine, reste vierge et toujours près d’elle. Quand Clemente tombe amoureux de Sara et veut l’épouser Francisca, invoquant qu’elle est folle, refuse. Sara tente de s’enfuir, la Tigra la rattrape et l’enferme. La police avertie par son soupirant, la vie de Sara est en danger. Passion, rébellion, sorcellerie, rêves, mort, vengeance, quête de justice s’entrecroisent subtilement.

 

QUÉ TAN LEJOS (SI LOIN)

TANIA HERMIDA (2006)

Cecillia Valléjo (Teresa/Tristeza), Tania Martinez (Esperanza), Pancho Aguirre (Jesus), Fausto Mino (Andrés).

Esperanza, une touriste espagnole et Tereza (qui se fait appeler Tristeza), une étudiante équatorienne en désespoir d’amour, sont deux jeunes filles qui se rencontrent par hasard à Quito et décident de voyager ensemble en Equateur. Durant ce road-movie, où elles traversent des plaines riantes et de grands espaces arides, elles se trouvent confrontées à la réalité équatorienne (grèves, l’amertume des Incas vis à vis des Colons, le caractère multiethnique et multi linguiste etc.) et font des rencontres qui à chaque fois vont agir comme révélateur. Tristeza entreprend ce voyage jusqu’à Cuenca pour tenter d’empêcher l’homme qu’elle aime, et qui a rompu avec elle, de se marier. Grâce à ce voyage les deux héroïnes vont changer, évoluer. Esperanza comprend qu’un vrai voyage n’est pas celui du touriste débarquant avec son lot de clichés pour visiter un pays, et Tristeza redevient Teresa, car elle a murie et perçoit de façon moins naïve sa relation amoureuse.

 

FERIADO

DIEGO ARAUJO (2014)

Juan Manuel Arregui (Juan Pablo), Diego Andrés Paredes (Juano), Manuela Merchan (la Flaca), Irwin Ortiz (Jorgito) Peki Andino (Tio Jorge).

Juan Pablo, a 16 ans et s’imagine « poète », part en vacances chez son oncle, une manière de l’éloigner de ses parents impliqués dans des opérations bancaires frauduleuses. Il rencontre Juano, un garçon curieux, fan de Black Metal. Bien que ces deux jeunes viennent d’un milieu fort différent, ils ressentent un vraie attraction l’un pour l’autre. Juan Pablo découvre sa préférence sexuelle mais leur relation ne se concrétisera pas réellement, la principale raison étant surtout dû au contexte social. Rappelons qu’en Equateur l’homosexualité était punie par la loi jusqu’en 1997. La sortie de Feriado en 2006 a fait polémique, car à cette même époque la société équatorienne débattait sur l’ouverture du pays au mariage « pour tous ».

 

Mexique

 

MARIA CANDELARIA OU XOCHIMILCO

EMILIO FERNANDEZ (1943, noir et blanc)

Palme d’or au Festival de Cannes en 1946 – Dolores del Rio (Maria), Pedro Armendariz (Lorenzo), Alberto Galán (le peintre), Magarita Cortés (Lupe), Miguel Inclan (le capitaine Bocanegra).

Maria vit à Xochimilco, un village proche de Mexico, où elle est rejetée par les habitants, sa mère ayant une triste réputation. Lorenzo l’aime et a rompu ses fiançailles pour elle, ce qui fait aussi de lui un marginalisé. Maria se rend en barque au marché pour vendre les fleurs et les fruits qu’elles cultivent avec son mari. Elle rencontre un peintre qui, fasciné par sa beauté, lui demande de poser pour lui, mais elle rejette sa proposition. Plus tard, atteinte de la malaria, on lui refuse de la quinine. Lorenzo en vole et sauve Maria, mais il est jeté en prison pour son forfait ? Seule, Maria accepte de poser pour le peintre qui ajoute à son visage le corps nu d’une autre femme. La rumeur va bon train, Maria a posé nue. Le village ameuté par le scandale, lynche Maria et Lorenzo depuis sa prison ne peut rien faire pour la sauver.

 

ENAMORADA

EMILIO FERNANDEZ (1947, noir et blanc)

María Félix (Beatriz) Pedro Armendariz (le Général), Fernando Fernandez, José Morcillo (Carlos Peñafiel), Eduardo Arozamena.

Pendant la révolution mexicaine Cholula, une ville tranquille du Mexique, est soudain envahie par les troupes du général José Juan Reyes qui confisque les biens des riches pour financer son armée. Le général rencontre Beatriz Peñafiel, la fille du plus riche habitant de la ville. Subjugué par sa beauté et troublé par son arrogance, Reyes est prêt à tout pour réussir à la séduire. Une histoire d’amour peut-elle naître entre deux personnes que tout semble opposer ? Beatriz, déjà fiancée, le rejette, mais ses sentiments vont changer.

 

MARIA DE MI CORAZÓN (MARIA DE MON CŒUR)

JAIME HUMBERTO HERMOSILLO (1979)

Hector Bonilla (Hector), Mariz Rojo (Maria), Armando Martin (El Pecas), Salvador Sánchez (le vendeur de chueco), Tomas Mojarro (Don Tomas).

Hector, un cambrioleur, et Maria, une magicienne, s’aiment. Pour elle il renonce à voler, Maria l’initie à la magie et ensemble ils montent un spectacle. Ils se marient et tout s’annonce bien pour eux jusqu’au jour où ils se séparent. Maria part en voyage et sa voiture tombant en panne, elle demande de l’aide et un chauffeur de camion s’arrête. Il conduit des malades dans un asile, elle monte et, assommée, elle se retrouve à la maison de fous. Prise pour une folle on l’empêche de repartir. Hector de son côté est persuadé que Maria l’a définitivement quitté. Un jour il finit par la retrouver à l’asile, mais leur amour ne peut pas se reconstruire car il croit qu’elle est réellement devenue folle.

 

LA VIUDA NEGRA (LA VEUVE NOIRE)

ARTURO RIPSTEIN (1983)

Isabela Nega (Matea), Mario Almada (Padre Feliciano), Sergio Jiménez (le docteur), Jilda Aguirre (Ursula), René Casados.

Matea, orpheline, a vécu son enfance dans une ambiance religieuse stricte au sein d’un couvent. Adulte elle est engagée comme servante chez le père Feliciano. Leonardo, le médecin du village, la harcèle et comme elle repousse ses avances celui-ci fait courir le bruit qu’elle est la maîtresse du curé. Le village demande au curé de chasser Matea, mais il ne veut pas céder à cette rumeur qui les affectent l’un comme l’autre. Mais leur relation sans équivoque va évoluer, le prêtre et Matea finissent par devenir amants. Quand Feliciano tombe malade, personne ne veut lui venir en aide. Matea, seule, l’assiste dans son agonie. Ripstein dénonce l’Eglise et les « bien pensants »

 

EL (TOURMENTS)

LUIS BUNUEL (1952)

Arturo de Cordova (Francisco), Delia Garces (Gloria), luis Beristáin (Raul), Aurora Walker (Esperanza), Carlos Martinez Baena (Pére Velasco).

La belle Gloria est promise à Raul, son fiancé. Mais quand elle rencontre Francisco, un riche propriétaire qui ressent une passion instantanée pour elle, Gloria rompt ses fiançailles et l’épouse. Mais très vite elle déchante de cet hymen et découvre qu’il n’a rien d’une belle histoire d’amour. Tyrannique et d’une jalousie maladive, son mari lui fait vivre un enfer, il la soupçonne à chaque instant et va même jusqu’à tenter de la séquestrer. Quand elle revoit Raul, elle se confie à lui, explique qu’elle n’ose pas partir pour échapper à l’emprise paranoïaque de son mari. Elle réussit à s’enfuir auprès de Raul qu’elle épouse. Francisco, ivre de douleur sombre dans la folie. Est-il victime d’un amour passion qui le rend fou ou d’une pathologie possessive qui relève de la médecine ? Une fois guéri, Francisco se retire dans un monastère.

 

COMO AGUA PARA CHOCOLATE (LES ÉPICES DE LA PASSION)

ALFONSO ARAU (1993)

Tiré du célèbre roman homonyme de Laura Esquivel – Lumi Cavazos (Tita), Marco Leonardi (Pedro), Mario Ivan Martinez (Dr. John Brown), Ada Carrasco (Nacha), Regina Torné (Mama Elena).

Tita n’est pas née sous une bonne étoile, pourtant elle vit dans une belle hacienda située au nord du Mexique dans le désert de Coahuila. Elle n’a pas connu son père, décédé le jour de sa naissance, et sa mère, la despotique Dona Helena, va décider de son destin. Selon une tradition familiale elle a, en tant que benjamine, le devoir de rester près de sa mère et de l’assister jusqu’à son dernier souffle. Il lui est donc interdit de se marier, mais Tita est amoureuse de Pedro qui lui a juré un amour éternel. Elle est profondément malheureuse quand Pedro épouse sa sœur, mais redeviendra sereine, quand elle découvrira la vraie raison de son choix. Tita se révèle une talentueuse cuisinière, une manière d’exprimer ses sentiments à son bien-aimé en cuisinant des plats épicés.

 

A WALK IN THE CLOUDS (LES VENDANGES DU FEU)

ALFONSO ARAU (1995, anglais et espagnol)

Keanu Reeves (Paul), Aitana Sanchez- Gijon (Victoria Aragón), Anthony Quinn (Don Pedro Aragón), Giancarlo Gianini.

Après la seconde guerre mondiale Paul, de retour aux Etats-Unis, découvre que la jeune femme qu’il a épousée, un peu précipitamment avant son départ au front, lui a trouvé un remplaçant. Il reprend son modeste emploi de représentant en chocolat. Dans un bus il rencontre Victoria une jolie jeune femme, enceinte et sans compagnon, qui se rend dans sa famille, des viticulteurs installés en Californie. Ils ne savent rien de la situation de leur fille qui redoute d’avoir à affronter son père, autoritaire. Victoria demande à Paul, si il ne pourrait pas l’accompagner et jouer le rôle de son mari pendant 24 heures. Ils décident de rester jusqu’aux vendanges, les sentiments des deux protagonistes vont changer.

 

AMORES PERROS (AMOURS CHIENNES)

Alejandro González Iñárritu (2000)

Gael Garcia Bernal (Octavio), Emilio Echevarria (El Chivo), Goya Toledo (Valeria), Alvaro Guerrero (Daniel), Vanessa Bauche (Susana).

Le titre intrigue, le style visuel et narratif est innovant, le scénario présente l’originalité de raconter trois histoires croisées qui ont en commun : la présence de chiens et une histoire d’amour. Dans les trois récits les protagonistes n’ont pas la même relation avec leurs animaux et chaque histoire d’amour suit un fil conducteur différent. Tous ces personnages ont aussi en commun de se trouver à un moment de leur vie réunit à cause d’un accident. Les premiers instants sont violents puis peu à peu l’histoire d’Octavio, de Daniel et d’El Chivo nous fait entrer dans l’univers intime et le drame personnel de chacun.

 

O CRIME DO PADRE AMARO (LA FAUTE DU PADRE AMARO)

CARLOS CARRERA (2002)

Oscar du meilleur film en langue étrangère) Adaptation du roman homonyme du célèbre écrivain portugais José Maria Eça Queirós (1845-1900), traduit en français par Jean Girodon (Éditions de la Différence, coll. « Minos »,‎ 2007, 1re éd. 1985) – Gael Garcia Bernal (père Amaro), Ana Claudia Caloncon (Amélia) Angelica Aragon (Augustina)

Jeune séminariste, Amaro arrive dans la petite bourgade mexicaine de Los Reyes pour seconder dans sa paroisse le père Benito. Très vite il va déchanter et découvrir d’une part, que son supérieur ne s’embarrasse pas de scrupules et vit quasiment maritalement avec une femme. D’autre part, qu’il accepte de blanchir de l’argent de narcotrafiquants, il est vrai pour la bonne cause, dans le but de construire un hôpital. Amaro à son tour, troublé par la ravissante et pieuse Amélia, va transgresser le vœu de chasteté. Tiraillé entre ses désirs charnels, sa vocation religieuse et cette impossibilité à s’élever dans la foi, cet amour illicite va conduire à une issue tragique.

 

AMAR TE DUELE

FERNANDO SARIÑANA (2002)

Luis Fernando Pena (Ulises), Martha Higareda (Renata).

Ulises, une jeune garçon pauvre, fait des graffiti et Renata, une jeune fille d’un milieu aisé et étudiante au collège de religieuses, se rencontrent dans un luxueux centre commercial. Ils tombent amoureux, mais leur différence de milieu social va rendre difficile leurs amours adolescentes. La scène d’amour entre les deux jeunes protagonistes, ou Ulises monte secrètement au balcon de Renata, est une référence indéniable à Roméo et Juliette. Les parents de Renata veulent envoyer leur fille au Canada, Ulises propose pour échapper à cette séparation de s’enfuir par la mer, mais le rêve amoureux finira tragiquement.

 

Nicaragua

LA YUMA

FLORENCE JAUGEY (2010)

Alma Blanco (Yuma), Gabriele Benavidez (Ernesto), Rigoberto Mayorat (Culera), Maria Esther Lopez (Scarlett), Eliezer Tirana.

Yuma est une rebelle et une battante. Elle vit dans un quartier pauvre de Managua, dans une famille dénuée d’amour, avec une mère qui ferme plus ou moins les yeux sur les agissements d’un beau père libidineux. Elle a un groupe d’amis qui fonctionne au racket et trafics en tout genre dont elle veut s’éloigner. Pour combattre le machisme ambiant et un quotidien minable, elle se lance un défi : devenir boxeuse professionnelle. Quand elle rencontre Ernesto, un étudiant en journalisme, sa vie bascule. Ils sont très différents mais ils s’aiment. Est-il possible de croire que leur amour peut durer ? Ils se heurtent à un implacable constat. Trop d’inégalités les séparent, leurs classes sociales sont violemment opposées, une réalité au Nicaragua. Alors Yuma, qui a la rage de vivre, poursuit son rêve. La boxe lui permet d’extérioriser sa colère contre toutes les formes d’injustice qu’elle doit affronter. Premier film tourné au Nicaragua depuis vingt ans, par une réalisatrice française vivant dans ce pays d’adoption.

 

Pérou

 

CONTRACORRIENTE

JAVIER FUENTES-LÉON (2009)

Tatiana Astengo (Mariela), Manolo Cardona (Santiago), Cristian Marcado (Miguel).

A Cabo Blanco, un petit village de la côte Nord-Est du Pérou, vit Miguel, un jeune pêcheur, dont la femme Mariela attend un enfant. A l’écart du village s’est établi Santiago un artiste mystérieux qui fascine Miguel. De leur encontre naît une relation passionnée et secrète. Santiago se noie accidentellement et Miguel veut retrouver son corps au fond de la mer qui l’a englouti. Mais il s’aperçoit qu’il suffit qu’il pense à lui pour qu’il continue à vivre à ses côtés. Seul Miguel peut voir son fantôme, alors il le laisse reposer au fond de l’eau. Mariela apprend cette liaison et le quitte.

 

EL LIMPIADOR

ADRIAN SABA (2013)

Victor Prada (Eusobio), Adrien du Bois (Joachim).

Lima, capitale du Pérou, est touchée par une épidémie terrible et mystérieuse qui semble emporter surtout les adultes. Eusobio, le limpiador (le nettoyeur), est chargé de prendre en charge les victimes et de désinfecter les lieux contaminés. Entrant dans l’appartement d’une victime, il découvre un petit garçon (Joachim), sain et sauf, mais qui se retrouve orphelin. Eusebio tente en vain de le placer dans une institution, il décide donc de l’accueillir chez lui. Cette rencontre va changer leurs vies. Entre Eusobio, le solitaire et Joachim, l’enfant perdu et sans repère, va naître une amitié et un amour filial qui font la beauté de ce film au rythme très lent.

 

République Dominicaine

 

CRISTO REY

LAETICIA TONOS PANIAGUA ET ALEJANDRO ANDUJAR (2014)

James Saintil (Janvier), Akari Endo (Jocelyn), Yasser Michelen (Rudy), Arturo López (Mon), Leonardo Vasquez (El Baca)

 

Dans le quartier pauvre de Cristo Rey à Saint Domingue, les Haïtiens et les Dominicains entretiennent depuis des lustres des relations conflictuelles souvent proches de la haine. Janvier est recruté par une bande de narco trafiquants pour surveiller Jocelyn, la jeune sœur d’El Baca, le puissant chef du gang. Sa mission a pour conséquence de déclencher un coup de foudre entre les deux jeunes gens. Rudy, demi-frère de Janvier, réagit mal à cette romance, Jocelyn est son ex-petite amie et il espère bien pouvoir la reconquérir. Janvier se sent menacé par la jalousie de Rudy, il ne rêve que d’une chose c’est fuir avec sa belle et surtout partir de Cristo Rey qui semble concentrer la misère du monde. Les amants échafaudent un plan pour s’enfuir définitivement.

 

LES DOLLARS DES SABLES

ISRAEL CARDENAS ET LAURA AMELIA GUZMANN (2015)

Librement adapté du roman éponyme de Jean-Noel Pancrazzi – Géraldine Chaplin (Anne), Yanaet Mojica (Noeli), Ricardo Ariel Toribio (Yeremi).

L’histoire se situe à Las Terrenas, célèbre paradis tropical de la République Dominicaine particulièrement apprécié des touristes. Anne, une française d’âge mûr, est venue dans le but de peut-être finir ses jours dans cet endroit idyllique. Anne rencontre Noémie, une prostituée, dont elle va devenir une cliente. Leur histoire basée sur l’argent va évoluer vers une relation amoureuse. Jusqu’où ira cette relation trouble et ambiguë ? Anne repartira-t-elle ?

 

Uruguay

 

ACNÉ

FEDERICO VEIROJ (2008)

Alejandro Tocar (Rafael), Julia Catalá (Eva), Gustavo Melnik (Simòn), David Blankleider (Martin), Laura Piperno (Naty).

A l’initiative de son frère ainé Rafael, âgé de  13 ans, est initié à la sexualité par une prostituée. Mais cette expérience ne le satisfait guère, car il n’a pas connu les émois du premier baiser. En classe, il est amoureux de Nicole, mais comment le lui faire comprendre et l’aborder. Pour conquérir Nicole, il doit lutter contre ses boutons, un sentiment d’insécurité, le divorce de ses parents. Mais surtout il doit surmonter sa timidité et avoir confiance en lui, ce qui lui permettrait de vivre son premier amour et de faire face à ses problèmes.

 

GIGANTE

ADRIAN BUNIEZ (2009)

Horacio Camandule (Jara), Leonor Svarcas, Ignacio Alcouri, Fernando Alonso.

Touchante histoire que celle de Jara, un rêveur obése et solitaire, veilleur de nuit dans un centre commercial de Montevideo. Sa vie est monotone, il passe des heures sur son écran à observer les autres. Pour rompre la routine il fait des mots croisés et écoute de la musique. Soudain apparaît un jour sur ses caméras de surveillance Julia, la femme de ménage. Tous les jours il la retrouve à l’écran et, comme elle finit par l’obséder, il décide de la suivre en dehors du travail. Julia, devenue l’objet de ses désirs, est une femme assez ordinaire qui devient dans son imaginaire un être qu’il sait mettre en lumière. Il la traque en secret sans jamais oser l’aborder. Arrive enfin le jour où il lui glisse un mot. Une histoire tendre qui révèle un être d’une timidité paralysante et débordant d’humanité.

 

EL CUARTO DE LEO (LA CHAMBRE DE LEO)

ENRIQUE BUCHICHIO (2009)

Marin Rodriguez (Leo), Cecilia Cosero (Caro), Arturo Goetz.

Léo est plein doute quant à l’orientation à donner à sa sexualité. Pendant six mois il a une petite amie sans arriver à faire l’amour avec elle. Elle le quitte et lui conseille d’entreprendre une thérapie. Il accepte et tente d’expliquer ses blocages et son attirance vers les garçons. Il va sur internet, fait des rencontres mais aucune ne le satisfait. Seul le sexe semble intéresser l’homme qu’il rencontre. Léo, veut vivre une belle histoire. Un jour il rencontre Caro, une amie de l’école primaire. Dans la chambre de Léo, ils se retrouvent mais Caro lui semble inquiète. Elle est en pleine dépression. L’un et l’autre, perdus dans le chemin complexe de leurs émotions, vont se réconforter par petites touches, à demi-mots, pour aller de l’avant.

 

LA DEMORA (LE RETARD ou l’ATTENTE)

RODRIGO PLA (2012)

Prix de la meilleure première œuvre à la 64ème Mostra de Venise – Maria Roxana Blanco (María), Carlos Vallarino (Agustín), Julieta Gentile (Brenda), Facundo Segocia (Fabri).

Maria vit seule avec ses trois enfants et son père atteint de la maladie d’Alzheimer et dont la perte de mémoire s’aggrave. Elle travaille chez elle, mal rémunérée, pour une entreprise textile. Elle tente en vain de faire rentrer son père Agustín dans une maison de retraite, sa sœur ne lui apporte aucun soutien dans ses démarches. Elle se trouve dans une impasse et ne pouvant plus gérer, faute de moyens, sa maladie, elle va être obligée de prendre une décision terrible pour elle qui aime profondément son père et envers lequel elle s’est montrée pourtant une fille aimante.

s