Le thaï, plus anciennement appelé siamois ou thaï an est une langue du groupe taï de la famille des langues taï-kadaï. Il compte environ soixante millions de locuteurs. C’est la langue officielle de la Thaïlande.
CINÉMA
CHU (L’AMANT)
PIAK POSTER (1972)
Manop Assawathep, Krung Sriwilai, Wandee Sritrang
Riam a été sauvée d’un naufrage par Cheung, qu’elle a ensuite été obligée d’épouser. Elle ne l’aime pas mais lui est reconnaissante. Teph, un médecin itinérant, devient son amant et Riam est troublée, partagée par les sentiments qu’elle éprouve envers ces deux hommes. Cheung, lors d’une plongée réussit à pêcher une magnifique perle, mais il se blesse gravement à l’œil. Riam le conduit chez le médecin et à cette occasion elle revoit Teph. Une étrange relation voit le jour entre les trois protagonistes… Ce film sur l’adultère, interpelle le spectateur sur les traditions de la société thaïlandaise.
PLAE KAO (LA CICATRICE)
CHERD SONGSTRI (1977)
Montgolfière d’or au festival des 3 continents à Nantes en 1979
Inspiré du roman homonyme de Mai Muengderm – Sorapong Chatri (Kwan), Nantana Ngaokrachang (Riam)
Sous l’arbre Saï (l’arbre aux esprits), Kwan et Riam, jeunes et amoureux, se jurent un amour éternel. Mais leurs familles rivales vont briser leur vœu. Riam est vendue comme servante à une famille de Bangkok. Jolie, elle est bien traitée et acceptée comme une fille de la famille. Somchaï, un homme riche, tombe amoureux d’elle. Le temps passe, a-t-elle oubliée Kwan ? Elle a l’occasion de le revoir, vont-ils se retrouver, s’aiment-ils toujours. Vont-ils pouvoir enfin s’aimer ? Mais à quelle condition ? Ce film reste un grand classique du cinéma thaïlandais.
PEESUA LAE DOKMAI (BUTTERFLY AND FLOWERS)
EUTHANA MUKDASANIT (1985)
Prix du meilleur film au Festival du Film International d’Hawaï 1985
Adapté d’une nouvelle homonyme de Nipphan (Makut Oradee) (1978) – Suriya Yaowasang (Hu Yan), Vasana Polyiem (Mimpi), Suchao Pongwilai (père de Hu Yan), Daojai Hathaikarn (le professeur)
Le Festival International des Cinémas d’Asie à Vesoul, où a été présenté ce film, nous apprend que la lecture du livre dont il est inspiré a été rendue obligatoire à l’école. On suit la vie des enfants des rues en Thaïlande et une histoire d’amour entre une jeune fille bouddhiste et un garçon musulman. Ce dernier travaille à la station de chemin de fer locale et, pour survivre, il se livre à la contrebande du riz à la zone frontalière entre la Thaïlande et la Malaisie. C’est l’un des rares films à traiter des difficultés que rencontrent des jeunes gens pour s’aimer, quand ils sont de confession différente.
NANG NAK
NONZEE NIMIBUTR (1999)
Intira Jaroenpura (Nak), Winai Kraibutr (Mak)
L’amour est-il plus fort que la mort ? Voilà une bien curieuse histoire d’amour assez terrifiante sur fond de guerre et de fantômes. Nang, contraint de rejoindre le front, quitte sa maison proche de la rivière Prakanong où il laisse sa femme Nak, enceinte. Durant les combats particulièrement violents de la guerre du Chiang Toong, Nak est gravement blessé et son ami Prig perd la vie. Recueilli par des moines Nak est soigné et échappe de peu à la mort. Nang accouche de leur fils mais elle meurt en le mettant au monde et le nourrisson ne lui survit pas. Les moines tentent de persuader Nak de rester parmi eux, mais il leur explique que sa femme et son enfant qu’il ne connaît pas l’attendent. Le moine lui dit de ne pas s’attacher, il pourrait le regretter un jour… À son retour Nak retrouve sa femme et son fils comme si rien ne s’était passé. Il a cependant un comportement étrange qui interpelle les gens de son village, en réalité il vit avec les fantômes de Nang et de son fils. Quand il rencontre Uml, un bon ami, celui-ci s’enfuit en le voyant. Quand il le revoit, Uml tente de lui faire comprendre qu’il vit avec des fantômes, mais Nak ne veut pas y croire et frappe son ami… Ce film, inspiré d’une vieille légende thaï de fantômes, montre que Nonzee Nimitur aime revisiter les grands thèmes de la culture nationale. Plusieurs films continuent à s’inspirer de cette légende très populaire qui conserve encore un pouvoir magique sur les Thaïlandais. L’un des plus récents est Pee Mak (2013) du cinéaste Banjong Pisanthanakun qui a connu un immense succès en Thaïlande.
FAI TALAI JONE (LES LARMES DU TIGRE NOIR)
WISIT SASANATIENG (2000)
Premier film thaïlandais présenté à Cannes en 2000 – Chartchai Ngamsan (Dum, Tigre noir), Stella Malucchi (Rumpoey), Sombat Metanee (Fai),Suwinbit Panjamawat (Dum jeune)
Dans les années 1950 Dum, un jeune paysan timide et Rumpoey, fille d’un notable, s’aiment, espèrent se marier et vivre une belle histoire d’amour. Leur destin va en décider autrement. Séparé pendant de longues années, ils se retrouvent à l’université où, comme il l’avait déjà fait auparavant quand elle avait failli se noyer à cause d’une bande de voyous, Dum se retrouve confronté à la même bande qui se bagarre pour les beaux yeux de Rumpoye. On le renvoie injustement de l’université. Le temps passe, Dum revient dans son village où a été tué son père et tout va changer pour lui. Il se laisse embarquer par une bande de mauvais garçons, il prend les armes et, remarqué par Fai, le chef des bandits du coin, il intègre leur groupe sous le nom de « Tigre Noir ». Quant à Rumpoey, elle a été obligée d’épouser le capitaine de police Kumjorn. Mais Dum et Rumpoey s’aiment toujours. La bande de Dum combat la police et terrorise la région. Un jour, lors d’une attaque contre le quartier général de Fai, Kumjorn est fait prisonnier. Dum se trouve devant un dilemme : le tuer ou lui laisser la vie sauve par respect pour Rumpoey. Il choisit de le sauver, donc de trahir les siens, un geste qui sera lourd de conséquences pour lui…
JOD MAI RAK (THE LETTER)
PA-OON CHANTORNSIRI (2004)
D’après un film coréen du même titre – Anne Thongprasom (Dew), Attaporn Teemakorn (Ton)
Une jeune informaticienne habitant à Bangkok se rend à Chiang Mai pour l’enterrement de sa grand-mère, dernière personne de sa famille à être en vie. Elle hérite de sa maison et sa vie s’en trouve bouleversée. Elle rencontre Ton, un chercheur en agriculture et, attirés l’un vers l’autre, ils tombent amoureux. Ils pensent se marier et ils vivent une belle relation jusqu’au jour où Ton, atteint d’une tumeur au cerveau, meurt. Seule et désemparée, Dew va vivre un étrange phénomène. Elle reçoit, une mystérieuse lettre, puis une deuxième, puis plusieurs lettres de Ton…
SUD PRALAD (TROPICAL MALADY)
APICHATPONG WEERASETHAKUL (2004)
Prix du Jury au Festival de Cannes 2004 – Banlop Lomnoi (Keng), Sakda Kaewbuadee (Tong)
Un diptyque, le premier est doux, le second est sombre, fantastique voire horrifique. La maladie tropicale reste une maladie d’amour. Un film beau et énigmatique. Le jeune soldat Keng est amoureux de Tong, un garçon de la campagne qu’il tente de séduire. Après divers moments – en ville, aux matchs de foot et des soirées dans la famille de Tong, où l’on suit leur relation amoureuse, tendre, délicate et discrète – tout bascule dans un autre univers. Des vaches sont mystérieusement égorgées, probablement par un animal sauvage, puis, étrangement, Tong disparaît. Un tigre surgit (en dessin), il fait référence à une légende où un homme peut se transformer en animal sauvage. Keng s’enfonce seul dans la nuit, au cœur de la jungle, dans l’enfer vert tropical à la recherche de celui qu’il aime. Tong se serait-il métamorphosé en tigre pour toujours ? Le désarroi de Keng va l’amener à un dépassement de soi. Pour retrouver Tong doit-il à son tour se métamorphoser en tigre ? La métamorphose ici a-t-elle pour valeur la réincarnation ? : « La métamorphose dans ce film est utilisée comme métaphore de la fatalité du changement mais aussi comme métaphore de la puissance de l’amour, car c’est le changement qui prouve la puissance du lien entre ces deux hommes. » (iri.Centre Pompidou). Le film a été intégralement tourné dans la jungle située au Nord-est de la Thaïlande. La réincarnation, la mort, le voyage spirituel de l’âme, le pouvoir fantastique de la jungle sont des thèmes chers au cinéaste auteur dans le même registre de Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (Palme d’or du Festival de Cannes 2010)
RAK HAENG SAYAM (THE LOVE OF SIAM)
CHOOKIAT SAKVEERAKUL (2007)
Mario Maurer (Tong), Witwisit Hiranyawongkul (Mew), Kanya Rattanapetch (Ying), Chanidapa Pongsilpipat (Donut), Jirayu La-ongmanee (Tong jeune), Artit Niyomkul (Mew jeune)
Tong et Mew, deux amis qui se connaissent depuis leur tendre enfance, se trouvent séparés suite à la disparition mystérieuse de la sœur de Tong. Des années passent et ils se retrouvent sur les bancs du lycée. Mew, passionné de musique, a crée un groupe, quant à Tong la disparition de sa sœur continue à le hanter et il vit avec des parents qui ne peuvent admettre qu’elle est peut-être morte. Malgré ces années sans se voir, leur amitié est restée intacte, elle va même évoluer en des sentiments plus profonds. Un film sensible.
PLOY
PEN-EK-RATANARUANG (2007)
Lolita Panyopas (Deang), Pornwut Sarasin (Wit), Apinya Sakujaroensuk (Ploy), Ananda Everingham (Nut), Porntip Papanai (Tum)
Wit et Deang, un couple vivant aux Etats-Unis, revient en Thaïlande à l’occasion de l’enterrement d’un proche. Tôt le matin, ils s’installent dans une chambre d’hôtel à Bangkok pour se reposer quelques heures. Quand un peu plus tard Wit descend dans le lobby, il rencontre Ploy, une jeune fille de 19 ans, qui attend sa mère en provenance de Stockholm. Wit lui propose de venir se reposer dans leur chambre en attendant. Deang, prend ombrage de la présence de cette intruse. Dans une autre chambre, un barman retrouve une femme de chambre pour un moment charnel. Est-ce la réalité ou Wit qui rêve ? La jeunesse de Ploy, sa séduction, la jalousie maladive de Deang, les désirs de Wit, font que ce trio se trouve plongé dans un étrange huit clos intimiste et sensuel…
ETERNETY
SIVAROJ KONGSAKUL (2011)
Grand prix du Festival du film asiatique de Deauville 2011 – Rungkamjad Wanlop (Wit), Udomlertlak Namfon (Koi), Amnuay Prapas (Wit, le père), Jaturanrasmee Pattraporn (Koi, la mère)
Interviewé par Gregory Coutaut (FilmDeCulte) Sivaroj Kongsakul confie : « La plupart des événements et des dialogues du film viennent directement de souvenirs liés à ma famille. Mes propres souvenirs et ceux de ma mère, qu’elle me racontait comme une histoire (…) J’ai voulu recréer ces souvenirs sans pour autant les relier clairement à un moment précis.» Ce film, dont la lenteur en a surpris plus d’un, est ce qui fait probablement la beauté de cette histoire d’amour. Dans un village de la campagne thaïlandaise Wit, décédé, revient, tel un fantôme (on ne le comprend pas d’emblé), sur les lieux de sa jeunesse. Il se souvient du jour où il a rencontré Koi, qui deviendra son grand amour et sa femme. Il l’avait présenté à ses parents et même si la vie rurale ne l’attirait pas vraiment elle s’y fera par amour. Koi est institutrice et fait lire à ses jeunes élèves un poème sur la promesse amoureuse. Wit et Koi s’aiment dans la simplicité de tous les jours, à demi-mot, leurs mains se frôlent la nuit à travers la moustiquaire, les souvenirs sont idéalisés. Seule la mort pouvait interrompre leur amour et l’éternité le prolonger sans fin.
FREE LANCE (HEART ATTACK)
NAWAPOL THAMRONGRATTANARIT (2015)
Nottapon Boonprakob (Kai), Torpong Chantabubpha (Peng), Davika Hoorne (Dr. Imm)
C’est l’histoire d’un jeune graphiste qui en fait trop. Épuisé par le rythme de son travail, il fait une éruption cutanée qui l’incite à aller voir une dermatologue. Séduit, il tombe amoureux et cette rencontre va lui permettre de voir le monde autrement et d’envisager différemment sa manière de vivre.
LITTÉRATURE
La littérature thaïlandaise est méconnue et peu traduite en français. C’est cependant grâce au travail du traducteur Marcel Barang, en anglais et en français, que nous avons commencé à connaître d’importants auteurs thaïs. Chart Korbjitti et Saneh Sangsuk sont les deux romanciers thaïlandais les plus connus en France.
ROMAN
La vie tragique de Fak
CHART KORBITTJI (1981, trad. Marcel Barang, éd. du Seuil 2003)
Prix SEA (South East Asia) Write Award
Nous sommes dans les années 60 au cœur d’un petit village de la campagne profonde thaïlandaise, le lecteur suit l’organisation sociale et religieuse bouddhiste, à travers les coutumes, les rituels, les fêtes. On comprend vite combien cette société est aliénante et figée dans ses traditions, le village s’ouvre cependant à la modernité avec l’arrivée de l’électricité et de la télévision. Au centre de cette vie villageoise on a, bien sûr, la pagode où se déroule l’essentiel des actes de la vie, un lieu de réunion pour tous. Fak perd sa mère très jeune, son père travaille à la pagode, il défriche la forêt, désherbe les cocoteraies, coupe du bois etc. Quand une école est adjointe à la pagode, son père en devient le concierge. Fak y suit sa scolarité primaire, se fait novice et passe brillamment ses examens de théologie : tout le village l’admire. Mais son père travaillant dur, il décide de se défroquer pour l’aider.
Au retour de son service militaire il constate que son père a pris pour épouse une femme beaucoup plus jeune et qui n’a pas toute sa tête. Quelques années plus tard son père meurt et Fak le remplace à l’école. Très vite un incident se passe et tout bascule. Sa veuve se promène les seins nus, Fak qui l’a gardé près de lui par pitié et parce qu’elle était simplette, va payer pour cet acte généreux. Il est accusé, à tort, de coucher avec sa belle-mère. De plus celle-ci appelle Fak en public « Mon homme », ce qui ne peut que renforcer la suspicion à son égard. Comment se sortir de ces « rets » ? Tout le village lui tourne le dos, lui jette des regards méprisants. Plongé dans un désarroi profond il ne voit aucun moyen de faire comprendre qu’il n’est pas l’homme pervers qu’on croit. Un soir il découvre l’alcool de riz et ses pouvoirs pour oublier ses malheurs. L’alcool, son refuge, le conduit vers la déchéance et l’autodestruction. C’est le début d’une descente aux enfers, tous les événements qui vont lui arriver contribuent à l’enfoncer dans une tragique solitude. Las de nier toute relation avec la femme de son père, il est exclu de tous les moments importants de la vie du village, il devient un paria, un intouchable. On lui demande de démissionner de l’école et, accusé de vol, il est mit en prison. Peu après sa sortie, il meurt et même sa crémation sera une infamie. Nul ne connaît son karma ! Un roman dense et fort, avec une intrigue complexe sur l’aliénation d’un homme qu’une société moralisante a condamné sur des rumeurs.
Seul sous un ciel dément
SANEH SANGSUK (trad. Marcel Barang, éd. du Seuil 2014)
Saneh Sangsuk, né en 1957 près de Bangkok, est diplômé en langue et littérature anglaises. Il est considéré comme l’un des « écrivains majeurs de la littérature thaïlandaise contemporaine et de sa génération. Il déclare être venu à l’écriture après avoir lu Ulysse de James Joyce. Les éditions du Seuil ont publiés deux autres ouvrages de l’auteur L’Ombre blanche (2001) et Venin (2001, et Points).
À l’époque du Bouddha, une bonzesse forte âgée, confie à ses disciples l’histoire tragique de sa vie sentimentale. Femme de condition modeste, elle appartenait à une famille princière en tant que jeune bru, mais traitée néanmoins comme esclave. Elle n’aura qu’un seul bonheur : la naissance de son petite garçon Wélou. Sa maison soudain joyeuse grâce à la présence de cet enfant change sa vie, et son rôle de mère lui apporte un statut enfin reconnu auprès de son mari et de sa belle-famille. Un jour, aux premières lueurs de l’aube, Wélou est mordu par un cobra, sa mère sait que le venin est mortel. Affolée elle quitte sa maison avec son enfant dans les bras dans l’espoir de trouver un remède pour le sauver. Commence pour elle une longue marche à travers les villages, les marais et la jungle, où elle aperçoit des êtres étranges (un ermite fou, des parents incinérant leur fils…), des créatures inquiétantes (un tigre, une charge spectaculaire d’éléphants), des fantômes peut-être… Seule sous un ciel dément, sa course est hallucinante, le temps est compté, son enfant se meurt dans ses bras. Dans cet univers, même la nuit ne connaît aucun silence. Elle ressent un amour fou pour ce petit être dont la survie dépend d’elle. Wélou meurt, elle refuse sa mort, est-elle au seuil de la folie ? Enfin, elle sort de cet enfer végétal, retrouve le monde des hommes où rien ne l’apaise. Arrivée devant un temple où vit Gautama, le Bouddha, elle se pose. Il réussit à lui apporter la paix intérieure, à lui faire accepter la mort de son fils et à accepter aussi la vie avec sagesse et compassion. Un roman fantastique au rythme haletant.
LÉGENDES
La Thaïlande d’aujourd’hui reste fortement ancrée dans son histoire et ses légendes.
MAE NAK
L’histoire de Mae Nak, femme fantôme, est basée selon la tradition locale sur des évènements qui se seraient déroulés sous le roi Rama IV, connu aussi sous le nom de roi Mongkut (1804-1868). Deux amants vivaient alors dans cette région. Peu de temps après leur mariage, le mari, Nai Maak, doit partir à la guerre. Durant son absence, Mae Nak donne naissance à leur enfant, mais ils meurent tous les deux lors de l’accouchement. Nai Maak, blessé pendant les combats, revient dans son village et sa maison où sa femme et son enfant l’attendent. Des rumeurs commencent à circuler parmi les villageois et son mari, incrédule, refuse de croire que les fantômes de sa femme et de son enfant hantent à présent sa propre maison.
Mae Nak se serait mise à terroriser les gens de Phra Khanong à qui elle reproche d’aider son mari. Un exorciste parvient à s’emparer de l’esprit de la femme fantôme, à l’enfermer dans une jarre de terre qu’il jette dans le canal. Différentes versions relatent cette histoire locale. Bien qu’il n’y ait aucune trace historique de l’existence de Mae Nak, les gens continuent à croire fermement en la puissance de son esprit et lui font régulièrement des offrandes afin que celui-ci s’occupe d’eux, les protège…
Le Wat Mahabut est un sanctuaire insolite de Bangkok, dédié à Mae Pra Kanong. Dans une petite maison située au bord du canal, on peut voir son effigie idolâtrée, parée régulièrement de nouveaux habits, de guirlandes et de bougies. Cette histoire très populaire symbolise le véritable amour et la dévotion.