Le croate est une langue slave méridionale, parlée par les Croates. Du point de vue de la sociolinguistique, c’est une langue Ausbau, c’est-à-dire une langue à part ayant son propre standard. Celui-ci a pour base le dialecte chtokavien de l’entité linguistique appelée « langue serbo-croate » à l’époque de l’ancienne Yougoslavie. Du point de vue de la linguistique comparée, c’est l’une des variantes standard d’une seule et même langue, les autres, basées sur le même dialecte chtokavien étant le serbe, le bosnien et le monténégrin.
Parlée principalement en Croatie dont elle est la langue officielle elle est aussi une des 24 langues officielles de l’Union européenne depuis l’adhésion de la Croatie en 2013, elle est également parlée en Bosnie-Herzégovine, Serbie (Voïvodine) et d’autres pays. On compte 5 à 6 millions de locuteurs.
DEVETI KRUG
(NEUVIÉME CERCLE)
FRANCE STIGLIC (1960, noir et banc)
(Palme d’or au festival de Cannes en 1960, Oscar Meilleur film étranger 1960) – Dušica Žegarac (Ruth), Boris Dvornik ( Ivo) et Beba Loncar (Magda).
L’amour impossible entre une jeune fille de 17 ans et un jeune homme de 19 ans durant la Seconde Guerre mondiale en Croatie occupée par les Allemands. Afin de sauver des Nazis Ruth, une jeune juive dont les parents ont été arrêtés, une famille croate catholique décide de la marier à leur jeune fils Ivo, un étudiant insouciant de dix-neuf ans. Mais leur fils désapprouve le projet, il est amoureux de Magda. Il obéit malgré tout et épouse Ruth. Mais ce mariage blanc le prive de toute liberté. Magda ne veut plus le voir car fréquenter un homme marié est inconvenant, ses camarades de l’université ne tardent pas à se moquer de lui…
Quand Ruth s’aperçoit qu’elle est une source de problèmes, elle s’enfuit. Mais les deux jeunes gens avaient commencé à s’aimer. Ivo part à sa recherche, la ramène chez lui et comprend qu’il est amoureux de Ruth. Mais elle est arrêtée et déportée dans un camp de concentration appelé « Le Neuvième Cercle ». Il part à sa recherche, la retrouve mais la fin de leur destinée ne peut qu’être tragique.
ZVIZDAN (SOLEIL DE PLOMB)
DALIBOR MATANIC (2015)
Prix du jury « Un certain Regard » Festival de Cannes 2015) – Stipe Radoja (Bozo/Ivno), Trpimir Jurkic (Ivanov), Mira Banjac (la grand-mère d’Ivanov), Slavo Sobin (Mane/Dino).
C’est l’été, un trompettiste joue quelques notes au bord d’un lac. Il n’est plus seul, au loin apparaît dans les herbes folles le visage d’une jeune fille rieuse. L’instant est romantique et le temps semble suspendu pour ces deux jeunes qui s’aiment. Elle, Jelena, est croate, lui, Ivan, est serbe, mais ils vivent un amour interdit. Nous sommes dans les Balkans (1991) et des hommes armés attendent sous un soleil de plomb, le conflit est sur le point d’éclater. Ce film relate trois histoires d’amour interdit, qui se déroulent dans deux villages des Balkans pendant trois décennies consécutives marquées par une haine interethnique : 1991, la guerre est sur le point d’éclater ; 2001, la guerre est finie mais les blessures sont longues à se refermer ; 2011 les amants arriveront-ils à oublier le passé ?