love

Pakistan

Philippines

Singapour

* "amour" en Anglais

" Je t'aime "
Quelques précisions sur cette langue

L’anglais (English en anglais) est une langue indo-européenne germanique originaire d’Angleterre qui tire ses racines de langues du nord de l’Europe (terre d’origine des Angles, des Saxons et des Frisons) et dont le vocabulaire a été enrichi et la syntaxe et la grammaire modifiées par la langue normande apportée par les Normands, puis le français avec les Plantagenêt.
L’anglais est également très influencé par les langues romanes, en particulier par l’utilisation de l’alphabet latin ainsi que les chiffres arabes.
Langue officielle de facto du Royaume-Uni, de l’Irlande et d’autres îles de l’archipel britannique (Île de Man, îles anglo-normandes), l’anglais est la langue maternelle de tout ou partie de la population, et suivant les cas, la langue ou une des langues officielles de plusieurs pays, totalement ou partiellement issus des anciennes colonies britanniques de peuplement, dont les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, que l’on réunit sous l’appellation de monde anglo-saxon, bien qu’il n’existe pas de définition universelle de cette expression.
Il est également langue officielle ou langue d’échange dans de très nombreux pays issus de l’ancien Empire britannique, même en l’absence de population d’origine anglo-saxonne significative (Kenya, Nigeria, Hong-Kong, Inde, Pakistan, etc.).
Beaucoup des pays dont l’anglais est la langue officielle sont réunis au sein du Commonwealth (bien que pour certains, il ne soit pas l’unique langue officielle).
Il est également l’une des vingt-quatre langues officielles de l’Union européenne.
L’anglais est l’une des langues les plus parlées au monde : par son nombre de locuteurs natifs, il se classe troisième, après le chinois (mandarin) qui occupe le premier rang, et l’espagnol, qui occupe le second. L’anglais est en tant que « langue internationale » la langue la plus parlée dans le monde, il est également la langue la plus souvent enseignée en tant que langue étrangère. Il est encore la langue la plus utilisée sur internet mais a beaucoup régressé, son poids sur Internet passant en quelques années de 80 à 25 %.
L’anglais est l’une des six langues officielles et des deux langues de travail — avec le français — de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Quelques références littéraires et cinématographiques

NOUVELLE ZELANDE 

Dès 1896 la première projection publique se déroule à l’Opéra House d’Auckland et Alfred Whitehouse, premier réalisateur néo-zélandais, réalise dix films entre 1898 et 1900. Le premier est consacré à l’exposition minière d’Auckland et le dernier The Departure of the Second Contingent for the Boer War, est aujourd’hui le plus ancien film néo-zélandais à avoir été conservé. Quand le français Gaston Méliès réalise son grand voyage dans le Pacifique, il séjourne en Nouvelle-Zélande en 1912 où avec ses collaborateurs ils filment pour la première fois les Maoris, des populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande, des courts-métrages exceptionnels malheureusement perdus. Parmi ces derniers figuraient Hinemoa, une légende maorie qui, reprise en 1914, est le premier long-métrage néo-zélandais. Puis pendant une soixantaine d’années le cinéma néo-zélandais va produire essentiellement des documentaires. Afin de développer l’industrie du cinéma la New Zealand Film Commission est créée en 1978 par le gouvernement. Geoff Murphy réalise en 1981 Goodbye Pork Pie, premier gros succès commercial du pays, Melanie Rodriga, la première cinéaste néo-zélandaise, tourne Trial run (1984) et Barry Barclay Ngati (1987). Barry Barclay, premier réalisateur māori, est le père du concept de « Quatrième Cinéma », ou cinéma indigène. Il s’oppose aux trois premiers cinémas, que sont le cinéma grand public hollywoodien, le cinéma d’auteur européen, et le cinéma révolutionnaire sud-américain (ou cinéma du Tiers-Monde). Le cinéma māori se caractérise par une volonté de «parler en dedans » (“talking in”) : « c’est un cinéma fait par les indigènes, pour les indigènes »

A partir de 1990, le cinéma néo-zélandais acquiert une reconnaissance internationale et une très large audience avec la cinéaste Jane Campion qui obtient en 1993, la Palme d’or au Festival de Cannes avec la Leçon de Piano. Peter Jackson, va devenir lui aussi un grand nom du cinéma néo-zélandais avec Créatures célestes (1994) et surtout le Seigneur des anneaux, adapté du roman de J.R.R. Tolkien, qui malgré son casting américain est tourné en Nouvelle-Zélande et remporte un succès planétaire. A partir des années 2000 les films Paï (2002), Boy (2010) reçoivent un bel accueil du public. Peter Jackson reviendra sur le devant de la scène en 2012 avec le premier opus de sa trilogie Le Hobbit, également adapté d’un roman de J.R.R. Tolkien, qui conte les aventures de Bilbon Sacquet avec treize nains et un magicien.

Le plus ancien festival de Nouvelle-Zélande remonte à 1970 à Auckland, Wellington, Dunedin et Christchurch, et depuis 2005, ces mêmes villes accueillent le Festival du film documentaire.

 

THE PIANO (LA LECON DE PIANO)

JANE CAMPION

1993, Palme d’or à la 46ème édition du Festival de Cannes

Holly Hunter (Ada McGrath), Anna Paquin (Flora, Oscar du second rôle à 11 ans), Garvey Keitel (Baines), Sames Neill (Stewart),  Kerry Walker (Tante Walker), Geneviève Lemon (Nessie), Cliff Curtis (Mana), Ian Mune (Révérend)

Jane Campion est la seule femme de l’histoire du Festival de Cannes à avoir reçu la Palme d’or (2014), et la première réalisatrice à présider ce même festival pour le jury des longs-métrages lors de la 67ème édition. Ce film raconte un drame puissant qui se déroule en 1852. Ada, une jeune écossaise muette et veuve, a deux passions : Flora, sa fille de neuf ans, et son piano. Son père l’oblige à se marier avec Alistair Stewart, un colon de Nouvelle-Zélande, qu’elle ne connaît que par échange épistolaire. Quand elle arrive à destination, elle débarque un matin sur la plage et Stewart décide, le voyage s’annonçant long et difficile pour rejoindre sa ferme, de troquer l’encombrant piano, si précieux pour Ada, contre des terres appartenant à son voisin, George Baines. Ce dernier, un homme frustre qui vit comme les Maoris, fait une proposition inattendue à Ada, de venir jouer du piano chez lui. Elle finit par accepter ces visites secrètes et, par petites touches sur son clavier d’ivoire, elle trouble Baines qui finira par provoquer un éveil sensuel chez la jeune femme. Ada, rejette son mari qui, jaloux et brutal, n’arrive pas à conquérir son cœur. En revanche Baines qui devient son amant la sauve en lui permettant de vivre à travers la musique, son seul moyen de communiquer avec le monde. Ada, avide d’amour et d’une sensibilité extrême, se bat pour exister. Fragile elle lutte contre le désir charnel, la passion… Jane Campion a réussi avec une grande poésie à nous montrer le désir féminin, la complexité et la fragilité d’une femme forte, tiraillée entre sa culture victorienne étriquée et ses pulsions naturelles. La cinéaste néo-zélandaise, dont La Leçon de piano est le troisième long-métrage était déjà l’auteur de deux films remarqués Sweetie (1989) et Un ange à ma table (1990).

 

HEAVENLY CREATURES (CREATURES CELESTES)

PETER JACKSON

1994, Oscar du meilleur scénario, Lion d’argent au Festival de Venise et Grand Prix du Festival du film fantastique de Gérardmer

Melany Lynskey (Pauline Parker), Kate Winslet (Juliet Hulme), Sarah Pierse (Honora Parker)

C’est l’histoire d’une amitié indéfectible entre deux élèves de la même classe dans la petite ville Christchurch. Paula mène une vie paisible chez ses parents, elle n’a pas d’amie jusqu’au où arrive dans sa classe Juliet. Extravertie, elle est le contraire de Paula, mais rapidement elles se lient d’amitié. Leurs parents s’inquiètent de les voir s’éloigner du monde réel et s’inventer un monde merveilleux. Juliet séjourne dans un sanatorium et à sa sortie leurs parents décident de les séparer. Les deux adolescentes veulent vivre et quand la mère de l‘une d’elle tente de les séparer, leur refus les mènent à imaginer le plus sinistre des scénarios : elles tuent la mère. Désormais libres de vivre leur amitié exclusive, leur imaginaire exacerbé les entrainent sur des voies oniriques et poétiques où elles vont finir par se perdre. Le film s’inspire d’un fait divers arrivé en Nouvelle-Zélande dans les années 1950, époque ou la société était très corsetée. Le cinéaste a interrogé de nombreuses personnes et retrouvé les cahiers intimes des deux adolescentes. L’opinion publique avait jeté l’anathème sur elles et s’était emporté avec véhémence contre la perte des valeurs morales. Dans ce film intense sur l’amitié, Kate Winslet fait ses débuts au cinéma. L’année suivante, elle incarnera Marianne dans l’adaptation multi-récompensée de Raisons et Sentiments de Ang Lee, qui lance sa carrière et elle triomphera dans Titanic en 1997.

 

WHALE RIDER (PAÏ)

NIKI CARO (2003)

Keisha Castle-Hughes (Paikea), Rawiri Paratene (Koro), Cliff Curtis (Porourangi), Vicky Haughton (Nanny Flowers)

Ce film, inspiré du roman de Witi Ihimaera, est une « plongée bleue » dans les magnifiques eaux des côtes néo-zélandaises, un voyage poétique et initiatique aux origines des traditions du peuple maori. Tous se réclame de leur ancêtre Paikea, le légendaire Whale Rider, arrivé mille ans plus tôt, juché sur le dos d’une baleine. Depuis, chaque nouvelle génération perpétue le culte de Paikea et un descendant mâle devient chef du clan et gardien spirituel de sa petite communauté. Mais le drame est que Paï a survécu à son frère jumeau, mort-né, et à sa mère morte lors de l’accouchement : c’est donc elle qui est destinée à avoir ce titre. Mais son grand-père, le chef Koro, gardien d’une tradition millénaire, refuse de désigner Paï comme héritière : aucune fille n’a jamais été et ne sera jamais Whale Rider ! Paï, une petite-fille intelligente, sensible et volontaire, veut prouver à son grand-père, qu’elle aime par-dessus tout, qu’elle est capable d’assurer cette mission prestigieuse. Le vieil homme est déchiré entre le respect de la tradition et l’amour filial qu’il éprouve pour sa petite-fille. Lui, se sent responsable de cet héritage spirituel et historique, qu’il doit transmettre à son peuple. Elle, ne cherche rien d’autre que l’amour absolu de son grand-père, qu’elle admire. Toute la subtilité du film est contenue dans cette relation sensible et ambivalente.

WHITE LIES

DANA ROTHEBERG (2013)

Rachel House (Maraea), Antonia Prebble (Rebecca), Whirimako Black (Paraiti)

L’histoire, qui se passe en 1920 en Nouvelle Zélande, est inspirée d’une nouvelle Medecine woman de Witi Ihimaera. Paraiti est médecin traditionnel et sage ­femme de sa communauté maorie. Elle croit en la vie. Cependant une nouvelle loi a déclaré illégaux les soignants de médecine traditionnelle. Au cours d’un de ses rares voyages en ville, elle est approchée par Maraea la servante de Rebecca, une femme riche, qui cache de nombreux secrets. La cinéaste aborde dans ce film l’histoire d’un conflit identitaire avec des personnages qui le nie et d’autres qui le protège. Rebecca cherche de l’assistance pour cacher un secret qui pourrait, s’il était découvert, détruire une vie et la position sociale de cette européenne dans une société coloniale.

 

AUSTRALIE

 

Edward Gough Withlam, dans sa préface sur le Cinéma australien dans le cadre de la rétrospective proposée au Centre George Pompidou en 1991, nous dit : « En Australie le cinéma se distingue de tous les autres arts du fait qu’il a été relativement peu influencé par les tendances étrangères. Il possède un caractère indigène au premier chef. Hormis l’invention du cinématographe, il s’est développé sans l’aide d’autres pays devenant ainsi l’émanation d’une culture singulière. » Dès 1896, un agent de Louis Lumière, Maurice Sestier, et un photographe australien William Barrett réalisent une série de reportages (Les passagers débarquent du ferry Brighton à Manly, Melbourne cup, Derby AJC) présentés au Salon Lumière de Melbourne. Le zoologue britannique Alfred Cord Haddon, réalise le premier film ethnographique au monde consacrés aux coutumes et danses tribales dans les îles de Torres. Le Limelight Department de l’armée du Salut, installé à Melbourne, arrive en tête de la production, de la distribution et de l’exploitation. En effet, cette institution trouve dans le cinéma la meilleure propagande humanitaire et religieuse pour lancer ses appels à la charité et au soutien des pauvres. Leur film le plus connu est Les soldats de la croix (1900). On a coutume de dire que le premier long métrage au monde est The Story of the Kelly Gang (1906), or on ne sait pas, explique Graham Shirley, à quelle vitesse a été faite la projection, selon certains critiques elle a duré 40mn ou près d’une heure.  Ce film remporte un succès immédiat. En 1909 T.J West finance la construction à Melbourne d’un cinéma de quatre mille places : le plus grand du monde. Beaucoup de films australiens racontent des aventures dans le bush et la plupart sont consacrés à des hors la loi mais, en 1912, ce type de films qui plaît au public est interdit en Nouvelle-Galles du Sud.

Les réalisateurs importants de cette période sont Raymond Longford (The Woman suffers, le type sentimental), et Franklin Barrett (The breaking of the Drought). Frank Hurley (Pearls and Savages, 1921), le plus grand documentariste de cette époque, acquiert sa notoriété avec des films tournées dans des conditions difficiles, comme ceux consacrés aux deux expéditions en Papouasie-Nouvelle-Guinée, des terres inconnues. Les deux guerres mondiales ralentissent la production ou fournissent des sujets romancés du conflit. Durant la dernière guerre, la comédie australienne prend son envol. Les trois sœurs Mc Donagh, qui veulent rivaliser avec Hollywood, développent un cinéma de films de mœurs (The Cheaters, The Far Paradise). Charles Chauvel, qui travaille en tandem avec sa femme Elsa, représente l’essentiel du cinéma de la décennie d’après 1945. Ses films Quarante mille cavaliers ou les Rats de Tobrouk connaissent un large succès, comme Trois récits (1957) de Cecil Holmes, considéré par beaucoup comme le meilleur long métrage du cinéma australien des années 1950. En 1955 Charles Chauvel tourne son dernier long-métrage Jedda, une histoire d’amour où les principaux protagonistes sont d’authentiques Aborigènes. Dans les années 1960, la domination financière et culturelle du cinéma américain préoccupe certains membres du gouvernement.                                                                                                                                       Entre 1970 et 1973, la création d’une école nationale de cinéma et de télévision, d’un fonds d’aide au cinéma australien et au cinéma expérimental marquent un tournant majeur dans l’histoire du cinéma australien. L’un de leurs objectifs à cette époque est d’arriver à ce que des longs-métrages australiens reçoivent un accueil favorable au Festival de Cannes.  Sunday Too Far Away de Ken Hannam, qui marque le début de la « nouvelle vague » dans le cinéma australien, est invité à la Quinzaine des réalisateurs.

Le cinéma d’auteur est marqué par la personnalité de Peter Weir qui tourne Pique-nique à Hanging Rock (1975), et la cinéaste Gillian Armstrong (My brillant career, 1979) qui adaptera plusieurs romans à l’écran. Puis arrive le phénomène Mad Max de George Miller avec le premier opus en 1979 où le succès du film fait de Mel Gibson une star international. Il sera suivi de trois suites dont le dernier opus est Fury Road (2013). Mais depuis les années 1990, les succès du cinéma australien vont s’enchaîner avec Crocodile Dundee, Babe, le cochon devenu berger, un conte animalier de Chris Noonand (1995). Le grand cinéaste australien Baz Luhrmann, fait son entrée en scène avec Ballroom dancing (1992), une comédie musicale qui marque le début du renouveau du genre puisque le réalisateur signera Roméo + Juliette en 1996. Son style flamboyant se démarque avec Moulin rouge (2001) et son adaptation de Gatsby le magnifique en 2012.

Plusieurs cinéastes s’intéressent à la question aborigène : 10 canöes, 150 lances et 3 épouses de Rolf de Heer (2006) est en soi une petite révolution, dans le sens où il est le premier film tourné en langue aborigène. Le Chemin de la liberté de Phillip Noyce (2002), adapté d’un roman, est un film important qui traite des victimes de la « Génération volée » (enfants aborigènes enlevés par les autorités pour les remettre à des familles blanches. Il a connu un vrai succès en Australie et remporté trois prix aux Australian Film Institute Awards. Warwick Thornton, cinéaste aborigène, a remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes pour son premier long-métrage Samson et Delilah (2009). Les AFI Awards (Australian Film Institute Awards) constituent la principale récompense cinématographique et télévisuelle nationale en Australie, depuis 1958. Tropfest, le plus grand festival de film de court métrage du monde, fondé en 1993 en Australie, se déroule chaque année à Sydney.

 

THE ROMANTIC STORY OF MARGARET CATCHPOLE

RAYMOND LONGFORD

1911, CM noir et blanc muet

Lottie Lyell (Margaret), Raymond Longford (Will Laud), Augustus Neville (Lieutenant Barry)

Une histoire inspirée d’un fait réel. Margaret Catchpole est déportée au bagne australien de Botany Bay pendant sept ans, une période pendant laquelle elle va commencer à travailler dans un hôpital pour enfants. Son ancien amant, le lieutenant Barry, vient vivre à Sydney et il cherche à la retrouver. Quand enfin ils se retrouvent, il l’épouse et ils vivront des jours heureux à Windsor.

 

LOVERS AND LUGGERS

KEN G. HALL

1937 – Lloyd Hughes (Daubenny Carshot), Ann Richards (Lorna), James Raglan (Bill Craig/Craig Henderson), Elaine Hamill (Stella).

Un pianiste londonien, Daubenny Carshott, est amoureux de Stella Raff, une jeune mondaine qui va le mettre à l’épreuve. Pour lui prouver son amour et qu’il est un homme, elle lui demande de lui pêcher une perle de Thursday Island, une île de l’archipel du détroit de Torres, réputée pour son industrie perlière. Daubenny, aveuglé par la passion, ne recule pas devant ce défi. Sur l’île Thursday il rencontre Craig Henderson, amoureux aussi de Stella et venu sur l’île avec la même mission ce que les deux soupirants, qui se lient d’amitié, ignorent. Sur l’île Daubenny découvre les plaisirs d’une vie proche de la nature et il rencontre Lorna, une jeune insulaire blanche qui n’est pas sans le troubler.  Daubenny réussit à pêcher une grosse perle mais il doit se battre pour la garder. Daubenny et Craig, découvrant le double jeu de Stella, vont lui faire payer son stratagème. Daubenny comprenant que Lorna est secrètement amoureuse de lui se sent libre de vivre ce bel amour avec elle.

 

JEDDA

CHARLES CHAUVEL

1953, sélection au Festival de Cannes de 1955

Robert Tudawali (Marbuck), Ngarla Kunoth (Jedda), Betty Suttor (Sarah McMann)

Dernier film de Charles Chauvel et premier film où les acteurs principaux sont interprétés par des Aborigènes (Robert Tudawali et Ngarla Kunoth)

Sarah McMann, une jeune femme blanche qui habite une ferme isolée et vient de perdre son bébé, décide d’adopter un nouveau-né aborigène pour combler le vide de l’absence. Elle lui donne le nom d’un oiseau sauvage « Jedda », l’élève comme une petite fille blanche et elle lui impose de se tenir à l’écart de toute relation avec les Aborigènes qui travaillent sur l’exploitation agricole. Le temps passe et Jedda devient une jolie adolescente. Un jour Marbruck, un Aborigène en quête de travail, se présente à la ferme. Jedda est fasciné par cet individu. Une nuit de pleine lune Jedda entend des chants et, troublée, elle se dirige vers un feu d’où semble venir la voix. Elle découvre que ces chants sont ceux de Marbruck, leur rencontre est chargée d’émotion. Marbruck enlève Jedda qui, effrayée, ne résiste pas vraiment. Ils traversent le désert pour arriver dans sa terre tribale. Mais Marbruck, rejeté par sa tribu, qui lui reproche d’avoir enfreint le tabou du mariage et recherché par les hommes de la ferme, devient fou et l’issue ne peut être que fatale.

 

WINTER OF OURS DREAMS

JOHN DUIGAN

1981 – Judy Davis (Lou), Bryan Brown (Rob), Cathy Downes (Gretel), Baz Luhrmann (Pete), Peter Mochrie (Tim)

Quand Rob, libraire et marié, apprend le suicide d’une de ses ex-petites amies, il cherche à comprendre et rencontre Lou, son amie, une prostituée. Il tente de la sortir de son milieu, la voit régulièrement, s’éprend d’elle. Il prend conscience que ce temps passé près d’elle l’a éloigné de sa femme, de sa vie aisée, et que son mariage est menacé !

 

FLIRTING

JOHN DUIGAN

1991 – Noah Taylor (Danny), Nicole Kidman (Nicola), Naomi Watts (Janet), Thandie Newton (Thandiwe), Bartholomew Rose (Gilby), Felix Nobis (Jock)

Une histoire simple interprétée par de jeunes acteurs attachants et remarquables dont Nicole Kidman, alors jeune inconnue. L’histoire se déroule dans l’Australie des années 60 où, dans deux pensionnats non-mixtes, tout le monde est obsédé par le sexe opposé. Danny, un adolescent blanc, s’éprend d’une jeune fille noire mais leur amour, qu’ils tenteront de vivre envers et contre tous, provoque des réactions diverses et passionnées dans leur l’entourage, chez leurs camardes de classes comme chez leurs professeurs. Le film va au-delà de simples amourettes de lycéens, il évoque aussi les problèmes de discrimination, de conventions sociales ou encore de politiques raciales.

 

PROOF (LA PREUVE)

JOCELYN MOORHOUSE

1991, nombreuses récompenses dont la Caméra d’or au Festival de Cannes

Hugo Weaving (Martin), Geneviève Picot (Celia), Russel Crowe (Andy), Heather Mitchell (la mère de Martin), Jeffrey Walker (Martin, jeune)

Martin, aveugle depuis la naissance, a appris à se méfier. Il pense qu’il est facile de tricher avec lui, lui qui ne peut voir le monde qu’à travers le regard des autres. Celia s’occupe de lui depuis des années et elle développe un amour pour lui parce qu’il a besoin d’elle, mais Martin ne peut l’aimer parce qu’il est dépendant d’elle. Malgré son handicap Martin est vif, sait se défendre et il a pour habitude de photographier, avec des polaroids, tout ce qui l’entoure comme des preuves de ce qu’il ne peut pas vérifier par lui-même. Il demande à ceux qu’ils rencontrent de lui décrire ces photos et, par le biais d’Ugly, un chat, Andy et Martin font connaissance. Très vite Martin se sent en confiance avec Andy et lui demande de décrire les photos. Celia, jalouse, séduit Andy.

 

STRICLKY BALLROOM (BALLROOM DANCING)

BAZ LUHRMANN

1992, nombreuses récompenses dont huit Awards australiens

Paul Mercurio (Scott Hastings), Tara Morice (Fran), Bill hunter (Varry Life), Gia Carides (Liz Holt), Pat Thomson (Shirley Hastings), Barry Otto (Doug Hastings)

Premier long-métrage et premier volet d’une trilogie que le cinéaste terminera dix-sept plus tard. Le deuxième volet sera une adaptation de Roméo et Juliette (1997) et en 2002, sortira le troisième opus  Moulin rouge. Scott Hastings vit pour la danse, ses parents le soutienne et il s’est fixé un objectif : remporter le prestigieux Grand Prix Pan Pacific ! Mais lors de sa dernière représentation il tente de faire ses propres figures, une liberté pas du tout appréciée par la Fédération, très stricte envers ses danseurs. Sa partenaire, qui préfère protéger son avenir, décide de le laisser tomber. Fran, une débutante du cours, lui propose de la remplacer. Scott hésite : la jeune fille n’est pas très jolie et elle manque d’expérience. Mais sa persévérance le fait accepter. D’origine espagnole Fran lui fait découvrir le monde du flamenco et du paso doble et au fil des répétitions, un début d’idylle s’ébauche entre les deux jeunes gens. Lors de leur apparition en public, leur danse sensuelle et passionnée, crée la sensation.

MURIEL’S WEDDING (MURIEL)

PAUL JOHN HOGAN

1994, présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes

Toni Collette (Muriel, Golden Globe de la meilleure actrice), Rachel Griffiths (Rhonda, Australian Film Critics Awards et Australian Film Institute Awards du meilleur second rôle féminin), Bill Hunter (Bill), Sophie Lee (Tania), Daniel Lapaine (David)

Cette comédie dramatique retrace le destin de la romantique Muriel qui vit à Porpoise Spit, une banlieue insipide du Queensland d’une tristesse à pleurer. Elle vit et étouffe dans son quotidien entre sa mère et ses frères et sœurs. Boulotte, pas très jolie, pas très futée non plus et sans travail, ses copines, de vraies pestes, se moquent facilement d’elle, alors elle survit grâce à son imaginaire, passe ses journées seule à écouter les chansons d’Abba et à rêver d’un beau mariage. Elle vole de l’argent à son père et décide de partir en vacances à Sydney pour trouver le prince charmant. Elle retrouve Rhonda par hasard, une véritable amie d’enfance, délurée et qui dévore la vie. Elle sera sa bonne étoile. L’héroïne crève l’écran, elle se mariera avec un beau garçon, de quoi redonner du baume au cœur à toutes « les grosses » qui se sentent rejeter par la société. L’entrée de Muriel dans l’église, sur “I do I do I do” de Abba, est un grand moment !

 

MOULIN ROUGE

BAZ LUHRMANN

2001, très nombreuses récompenses et nominations

Nicole Kidman (Satine), Ewan McGregor (Christian), John Leguizamo (Toulouse Lautrec)

Ce film, troisième volet de la trilogie du cinéaste, fait l’ouverture du 54ème Festival de Cannes et figure également en compétition pour la Palme d’or.  Son succès sera mondial, Baz Luhrmann se serait inspiré de la Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas, fils et du mythe d’Orphée. Christian, un jeune écrivain américain désargenté se rend à Paris en 1899, ville lumière de la Belle Epoque qui irradie sur le monde, et où il espère faire fortune. Il s’installe à Montmartre au cœur de la Bohème parisienne, il rencontre par hasard le peintre Henri de Toulouse-Lautrec qui le persuade d’écrire une pièce pour le Moulin-Rouge. Christian rencontre Satine, superbe courtisane chanteuse de cabaret, principale meneuse de revue au Moulin-Rouge, dont il tombe fou amoureux.  Mais Satine, à la demande de Zigler, le directeur du cabaret, doit séduire le duc de Worcester pour l’inciter à renflouer le cabaret. Un soir, ne connaissant ni l’un ni l’autre, elle séduit Christian pensant séduire le duc : la candeur du jeune poète ne tarde pas à lui faire tourner la tête…

 

AUSTRALIA

BAZ LUHRMANN

2008 – Nicole Kidman (Sarah Ashley), Hugh Jackman (drover), Brandon Walters (Nullah), David Wenham (Neil Fletcher), Bryan Brown (King Carney), Jack Thompson (Kipling Flynn),

Un film d’amour, que la critique a souvent taxé de trop hollywoodien et de fresque historique sur l’Australie où trop de thèmes se confondent (la situation économique et sociale du pays dans les années 1930, les exploitations agricoles, le racisme envers les Aborigènes, le scandale des « Générations Volées », la culture animiste des indigènes, l’attaque des Japonais sur Darwin en 1941, la Seconde Guerre mondiale…)

Sarah, une élégante aristocrate britannique, se rend en Australie pour retrouver son mari, éleveur, qu’elle soupçonne d’adultère. Quand elle arrive, conduite au domaine par Drover, un rustre cow-boy du coin, un drame vient d’arriver : son mari a été assassiné. La rumeur laisse entendre que le meurtrier est un aborigène, en fait le contremaître est prêt à tout pour s’emparer du domaine. Pour le sauver, elle s’allie à Drover, et parcoure avec lui des milliers de kilomètres à travers les terres aussi magnifiques qu’inhospitalières du pays pour de mener jusqu’à Darwin 1500 têtes de bétail. Le film n’est pas sans rappeler le pitch de Out of Africa où la belle lady étrangère découvre l’amour et éprouve une fascination pour l’Afrique.

 

SAMSON ET DELILAH

WARWICK THORNTON

2009, nombreuses récompenses dont la Caméra d’or au Festival de Cannes en 2009, AACTA Awards du meilleur film

Marissa Gibson (Délila), Rowan McNamara (Samson), Mitjili Gibson (Nana, la grand-mère)

Une histoire d’amour réalisée par un Aborigène, qui met en lumière les conditions de vie des Aborigènes dans l’Australie d’aujourd’hui. Pour oublier sa vie misérable Samson, 15 ans, a pris l’habitude de sniffer de l’essence. Il séduit Delilah qui vit, aussi démunie que lui, avec sa grand-mère. Quand elle meurt, les deux adolescents (dont c’est la première apparition à l’écran) volent une voiture et filent à Alice Springs. Ils rencontrent Gonzo, un sans-abri, subissent exclusions, accidents, violences. Ils tombent amoureux et découvrent que la vie en ville est tout aussi cruelle. Sans argent, leur seule issue semble de se réfugier dans la drogue…  et si l’amour les sauvaient ? Le jeune cinéaste – tout en montrant les épreuves endurées par son peuple, une face cachée de l’Australie – envoie aussi un message : il faut croire à des lendemains lumineux. Si ses héros sont au comble de la déchéance – lui drogué, elle brisée et désespérée – ils vont se ressaisir, rentrer dans leur communauté aborigène isolée dans le désert et, grâce à l’amour, ils auront la force l’un pour l’autre et déploieront une énergie pour s’entraider. L’amour lui ne juge pas…

 

GATSBY LE MAGNIFIQUE

BAZ LUHRMANN

2013, présenté hors compétition au Festival de Cannes

Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan (Daisy Buchanan), Tobey Maguire (Nick), Joel Edgerton (Tom Buchanan)

Le roman de l’écrivain américain Francis Scott Fitzgerald paru en 1925, n’a pas connu le succès espéré à sa parution. Traduit en français dès 1926, il reflète l’époque des années folles dans la littérature américaine. Adapté de nombreuses fois au cinéma, dont en 1974, avec le célèbre film de John Clayton interprété par Robert Redford et Mia Farrow. C’est au tour de Baz Luhrmann de présenter une nouvelle version de cette histoire qui dresse un tableau de la société américaine en mal de vivre. Cette fois-ci c’est Leonardo DiCaprio qui campe le personnage de l’élégant et mystérieux Jay Gatsby, le riche voisin de Daisy Buchanam, un amour de jeunesse qu’il tente de reconquérir. Elle devait attendre qu’il revienne de la guerre pour l’épouser, elle n’a pas attendu et s’est mariée avec Tom. Gatsby se fait construire une fabuleuse maison à West Egg, de l’autre côté de la baie de Long Island, juste en face de East Egg, où se dresse la maison raffinée des Buchanan.

Nick Carraway, un écrivain en herbe originaire du Middle West, vient s’installer à New York, durant les années folles – une époque marquée par un relâchement des mœurs, la vogue du jazz, la contrebande d’alcool, le pouvoir et l’opulence de la jeunesse nantie – juste avant le krach boursier de 1929. Gatsby s’étourdit en fêtes mondaines et espère que Daisy quittera son mari volage. Jay et Daisy redeviennent amant. Nick se retrouve au cœur de cette vie de milliardaires et, en témoin privilégié, il écrit une histoire où s’entrecroisent des rêves, des amours impossibles – entre une femme mariée et un homme au passé trouble – des tragédies, des âmes tourmentées.

TANNA

BENTLEY DEAN et MARTIN BUTLER

2015, sélectionné pour le grand prix du jury du Festival du film de Cabourg en 2016, Oscar du meilleur film en langue étrangère, 2017

Marie Wawa (Wawa), Mungau Dain (Dain), Marceline Rofit (Selin), Charlie Kahla (le chef du village), Albi Nangia, (le shaman du village)

Les deux cinéastes ont surtout réalisé des documentaires sur les origines de l’homme et sur les Aborigènes. Leur histoire se situe dans l’océan Pacifique, sur l’île de Tanna appartenant à l’archipel de Vanuatu. Wawa et Dain vivent au sein d’une tribu traditionnelle où le mariage est imposé. Au risque d’attirer les foudres contre eux, ils décident de vivre leur amour et de briser les coutumes ancestrales. Wawa, promise à une tribu rivale, rompt son mariage arrangé et prend la fuite avec Dain, son bien-aimé. Très vite ils sont traqués par des guerriers des deux tribus. Tanna est inspirée d’une histoire vraie qui bouleversa la vie des habitants d’une petite île du Pacifique et fit réviser la constitution du pays.

s