Liefde

Afrique du Sud

* "amour" en Afrikaans

" Je t'aime "
Quelques précisions sur cette langue

L’afrikaans est une langue germanique issue du néerlandais, parlée en Afrique du Sud et en Namibie, notamment par les Afrikaners. Le mot afrikaans signifie « africain » en néerlandais.
L’afrikaans est originellement dérivée de la langue néerlandaise parlée par les colons néerlandais débarqués en Afrique du Sud. Après de nombreuses années en Afrique loin de l’influence culturelle des Pays-Bas, la langue des colons, nommés « Boers », signifiant « paysan / agriculteurs », a suffisamment dérivé du néerlandais pour devenir l’afrikaans, une langue à part entière.
Parlée principalement en Afrique du Sud et en Namibie, par près de 7 millions de locuteurs comme première langue et une quinzaine de millions au total, l’AfriKaans est langue officielle de l’Afrique du Sud et de la Namibie, à côté de l’anglais.

Quelques références littéraires et cinématographiques

AFRIQUE DU SUD

 

CINÉMA

SKOONHEID (BEAUTY)

OLIVER HERMANUS (2011)

Prix « Un certain regard » au Festival de Cannes – Deon Lotz (François), Charlie Keegan (Christian), Michelle Scott (Elena), Albert Maritz (Willem), Sue Diepeveen (Marika).

François, la quarantaine, est marié et père de deux petites filles. Ils habitent à Bloemfontein et François, macho et raciste, mène une vie bien rangée. Mais attiré par les hommes son homosexualité, un tabou dans ce pays, reste secrète dans cette société ultraconservatrice. Quand il rencontre Christian, un jeune éphèbe de 23 ans et fils d’un vieil ami, sa vie devient infernale car il ressent une passion dévorante qui le consume à l’intérieur. François tout en refusant son homosexualité, est un personnage ambiguë, frustré, blessé et destructeur qui ira jusqu’à commettre un acte impardonnable. En résulte un profond malaise d’où le caractère oppressant du film. Il montre aussi que les Blancs, nés sous le régime de l’apartheid, restent marqués par l’homophobie et le racisme qui peuvent conduire à des actes extrêmes.

 

LITTÉRATURE

Ils existent trois langues pour la littérature sud-africaine : les langues bantoues, le domaine afrikane – qui correspond à l’implantation des colons d’origine hollandaise installés au Cap dès le XVIIé siècle – et celui de la littérature anglaise.

 ROMAN

In the dark of the night (Au plus noir de la nuit)

ANDRÉ BRINK (1974)

(éd. le Livre de Poche 1978)

Une histoire d’amour tragique entre un jeune acteur Noir et une femme Blanche, premier livre en afrikaans censuré par les autorités d’Afrique du Sud, mais qui connaîtra un succès à l’étranger. Malan, le héros qui partage un amour interracial interdit, est arrêté, torturé et condamné à mort. Depuis sa cellule il écrit l’histoire de sa vie, et par la même occasion celle de son peuple, et de son amour qui a volé en éclat.

 

The rights of désir (Les droits du désir)

ANDRÉ BRINK

(éd. Stock 2001)

Issue d’une famille blanche Ruben Olivier, un ex bibliothécaire qui a perdu son poste dans le cadre du nouveau gouvernement, vit dans une grande maison située dans un quartier résidentiel du Cap. Il n’attend plus grand chose de la vie. Pourtant, un soir d’orage, apparaît la belle métisse Tessa, une jeune fille secrète et mystérieuse. Et, curieusement pour Ruben qui se laissait aller à un certain spleen lié à un mal de vivre, l’improbable se produit : il tombe passionnément amoureux de Tessa. Un très beau roman d’amour avec pour toile de fond un portrait réaliste de l’Afrique du Sud.

 

André Brink et Paris

Je ne résiste pas à vous raconter une anecdote célèbre liée à la vie estudiantine parisienne d’André Brink, né en Afrique du Sud en 1935. Il a 25 ans, et c’est assis sur un banc du jardin du Luxembourg qu’il découvre l’horreur des massacres dans son pays, à Sharpeville dans la banlieue de Johannesburg : la police a tiré sur des manifestants (69 morts). Il comprend à distance la violence du monde auquel il appartient, et une chose l’interpelle, il côtoie à Paris des Africains qui vivent ici comme tout le monde. Son père lui avait fait comprendre que la race blanche était supérieure….C’est un choc.

Sa vocation d’écrivain est née de cette prise de conscience et tous ses romans dénoncent l’apartheid. Quand il rentre dans son pays, il rompt avec ce milieu et ce passé et il exprime sa révolte à travers l’écriture. Il n’a cependant, jamais cessé de louer son amour pour cette terre qu’il n’a jamais quittée. Son premier roman L’Ambassadeur, écrit entre 1959 et 1962 et publié en 1963 en Afrique du Sud, provoque déjà un tollé, l’écrivain y évoque les liens entre religion et sexualité. Il est le premier écrivain afrikaner à être frappé par la censure en Afrique du Sud.

« Je suis né sur un banc du Luxembourg, à Paris, au début du printemps 1960 », écrira plus tard André Brink. De fait, une fois rentré dans son pays, il devient l’un des principaux représentants des « Sestigers » (les gens des années soixante), la nouvelle génération d’écrivains afrikaners qui se révoltent contre le régime en place.

 

POÉSIE

Vous trouverez les oeuvres des poètes présentés ci-dessous dans l’ouvrage Poèmes d’Afrique du Sud, Anthologie composée et présentée par Denis Hirson (éd. Actes Sud, éd. UNESCO)

BREYTEN BREYTENBACH

Peintre et poète sud-africain né en 1939 à Bonnievale (province du Cap). Vingt ans plus tard, il débarque à Paris pour y rencontrer des artistes et se marie à une Française. À son retour en Afrique du Sud, son esprit rebelle contre le régime de l’apartheid et son mariage mixte, interdit dans son pays, font qu’il est arrêté en 1975 et incarcéré pendant sept ans : « En cellule, j’ai écrit des milliers de poèmes. ». Il militera pour la survie de l’afrikaans, « une langue de bâtards pur sang », enrichie du brassage d’une vingtaine de nationalités.

Somnolents nous étions ici sur le sol…

WILMA STOCKENSTRÖM

Née en 1933 dans la province à l’ouest du Cap, Wilma Stockenström a écrit sept recueils de poésie, une pièce de théâtre et cinq romans dont le Baobab traduit en français.

Amour d’Afrique

ANTJIE   KROG

Née à Kroonstad dans la province de l’Orange Free State, Antjie Krog a été une journaliste engagée qui a couvert les débats de la commission « Vérité et Réconciliation »

Il me faut te revoir

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